Vue du centre d’art lors du vernissage de l’exposition « Semblable à un petit os de seiche » curatée par la collective soap, Bétonsalon – centre d’art et de recherche, Paris, 2023. Image: Mathilde Belouali
Bétonsalon est un centre d’art et de recherche. Un centre d’art qui offre une expérience sensible de la création artistique sous toutes ses formes. Un centre de recherche en acte et en théorie où les formes de la recherche et celles de son partage coïncident, où s’élaborent des langues balbutiantes. Une source de production de pratiques et de savoirs situés qui, au contact de l’Université de Paris Cité, multiplient les angles d’approche, élaborant des perspectives communes ou divergentes. Une situation depuis laquelle cheminer dans le trouble, où l’essai et le décentrement sont des ressources à même d’inventer des manières de nous relier. Une institution artistique réflexive, inclusive, féministe, antiraciste, luttant contre toutes les formes de discrimination, qui devra apporter les preuves de ce qu’elle annonce. Un endroit ouvert à ses alentours, inscrit à la fois localement et dans des réseaux internationaux d’allié·es. Un site hospitalier où la dimension collective est un engagement quotidien. Un lieu de travail où la qualité de la vie quotidienne prime, où l’accueil est le souci de toutes et tous. Une archive vivante, ouverte en lecture et en écriture où s’écrivent des histoires de l’art plurielles. Un lieu qui contribue à la professionnalisation du secteur. Un lieu à nous, version collective d’un lieu à soi que Virginia Woolf en 1929 posait comme une des conditions nécessaires à la création, avec l’argent. Un lieu à nous pour une communauté ouverte, composée de l’ensemble des personnes – équipe, artistes et auteur·rices, publics, habitant·es, partenaires – qui s’organiseraient autour de ce bien public. Un refuge où les corps et les voix peuvent trouver place et où l’on parle plusieurs langues, où nous pourrons penser, voir, écouter, sentir, imaginer, partager, amplifier une multitude de visions du monde. Ces perspectives peuvent nous tenir ensemble ; nous faire inventer des manières de faire et d’agir spécifiques. Partant de ce à quoi elles nous engagent, nous tissons peu à peu les conditions pour que ces différentes formes puissent se faire entendre, pour qu’elles soient perceptibles. Ainsi, nous tentons de composer un centre d’art où s’inventerait une manière d’incarner ces puissances émancipatrices auxquelles nous tenons.
Session de partage publique du workshop d’Emily Mast, dans le cadre de l’exposition « Un·Tuning Together. Pratiquer l’écoute avec Pauline Oliveros », Bétonsalon – centre d’art et de recherche, Paris, 2023. Photo : Susie Richard
La programmation comprend des expositions monographiques ou collectives d’artistes émergent·es, réémergent·es, confirmé·es ou oublié·es, des événements pluridisciplinaires avec la meilleure qualité d’écoute et d’échanges possible, des actions de médiation et des recherches sur les pédagogies expérimentales, des résidences de recherche et de création, des projets hors les murs qui se tissent avec des publics et des structures de proximité, des actions encore non répertoriées. Bétonsalon développe ses activités de manière collaborative avec des organisations locales, nationales ou internationales.
Association à but non lucratif établie en 2003, Bétonsalon – centre d’art et de recherche est situé au sein de l’Université de Paris Cité dans le 13ème arrondissement depuis 2007. Très tôt, Bétonsalon s’est affirmé comme un lieu de recherche qui s’exerce sur le terrain de l’exposition comme de la médiation. Il compte parmi les centres d’art précurseurs en France à prendre des positions décoloniales et féministes, liant les pratiques artistiques à leurs contextes culturels et politiques. De 2016 à 2020, l’association a ouvert un second site, la Villa Vassilieff, conçue comme un lieu de travail et de vie, favorisant à la fois le mûrissement des idées, les rencontres et le partage des savoirs. Cofondatrice de Bétonsalon, Mélanie Bouteloup l’a dirigé de ses débuts en 2003 jusqu’en 2020, et un grand nombre de personnes a contribué à écrire son histoire, dans ses équipes comme à travers un vaste réseau de collaborateur·rices en France et dans le monde. Nommée à la direction de Bétonsalon en 2021, Emilie Renard souhaite puiser dans l’imaginaire collectif qui l’a investi comme une ressource à même de constituer son identité.
Session de recherche collective, projet tutoré à destination des étudiant·es de M1 Dynamiques Culturelles de l’Université Sorbonne Paris Nord (Villetaneuse), Bétonsalon – centre d’art et de recherche, 2023. Photo : Myriam Chaoui
Gabrielle Balagayrie, assistante de coordination, stage
Camille Bouron, chargée de médiation et de développement des publics
Vincent Enjalbert, responsable des expositions
Maud Jacquin, curatrice et chercheuse associée
Romain Grateau, régisseur·se
Maha Kays, administratrice
Zoé Lauberteaux, assistante à la communication, alternance
Elena Lespes Muñoz, responsable des publics
Émilie Renard, directrice
Gabrielle Balagayrie, assistante de coordination, stage
Gabrielle Balagayrie se forme à la recherche en histoire de l’art et muséologie à l’ENS de Lyon, l’École du Louvre et l’Université de Montréal. Au sein de différents collectifs, elle a co-curaté plusieurs expositions d’art contemporain, notamment une en partenariat avec l’IAC de Villeurbanne. En 2024, elle est résidente chez Diamètre 15 à la Tour Orion et travaille en duo sur une exposition et la publication d’un abécédaire, archive sensible du lieu où elle est invitée. En parallèle, elle écrit pour le média culturel 99magazine. Ses recherches universitaires se portent actuellement vers des questions de représentations, d’imaginaire et d’appropriation de la culture populaire, qu’elle étudie à partir de discours d’expositions et d’artistes de la scène artistique contemporaine marseillaise. Elle effectue en ce moment un stage en tant qu’assistante de coordination et de production des expositions à Bétonsalon.
Camille Bouron, chargée de médiation et de développement des publics
Camille Bouron est médiatrice culturelle de formation, diplômée d’un double cursus en géographie et en histoire de l’art à Sorbonne Université, et du master Médiation du Patrimoine et de l’Exposition à l’Université Sorbonne Nouvelle. Ses recherches universitaires se sont articulées – et se poursuivent – autour de la décolonialité au sein des musées et des centres d’art contemporains ; mais également autour des pratiques de médiation qui mettent en lumière la mémoire de la colonisation et de la traite transatlantique à travers les dispositifs de monstration associés. Après avoir développé sa pratique de médiation en collaborant avec le Palais Galliera, l’Espace Monte-Cristo – Fondation Villa Datris, et Lafayette Anticipations, elle occupe depuis 2024 le poste de chargée de médiation et de développement des publics à Bétonsalon.
Vincent Enjalbert, responsable des expositions
Diplômé en histoire de l’art et muséologie à l’École du Louvre et en études curatoriales à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Vincent Enjalbert a été co-commissaire de l’exposition Sans feu, ni lieu (Poush/galerie Journiac, 2021) avec Rencard Collectif et a co-organisé, dans le cadre de la résidence curatoriale du Théâtre des Expositions (2021-2022), deux expositions Misfire et Speed Dating ainsi que l’événement Nous ne sommes (toujours) pas quelque part en 2022 (dans le cadre du Festival d’Automne) avec des étudiant·es des Beaux-Arts de Paris et de la Faculdade de belas artes de Lisbonne. En parallèle de ses activités curatoriales, il a été responsable des études à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en 2022, chargé de travaux dirigés en art moderne et art contemporain à l’École du Louvre (2021-2023), et chargé du programme de résidence Art Explora x Cité internationale des Arts (2023-2024. Il est également intervenu dans le cadre du séminaire L’entour : Histoire et technique de la scénographie d’exposition et du 15e colloque de scénographie organisé par le Pavillon Bosio. Il a rejoint l’équipe de Bétonsalon en 2024 en tant que responsable des expositions.
Maud Jacquin, curatrice et chercheuse associée
Maud Jacquin est historienne de l’art et curatrice. Sa thèse soutenue en 2013 à University College London portait sur les politiques du récit dans les films d’artistes féministes, avec un accent particulier sur la scène anglaise des années 1970 et 1980. De 2014 à 2022, avec Sébastien Pluot, elle a co-fondé et co-dirigé Art by Translation, un programme international de recherche et d’expositions impliquant des institutions partenaires dans quatre pays — dont par exemple CalArts à Los Angeles, la James Gallery à New York ou la Fonderie Darling à Montréal — et des artistes engagé·es dans un post-master porté par les écoles d’art de Cergy et d’Angers. Elle a également été co-directrice artistique du Cneai= au moment de son installation aux Magasins Généraux de Pantin (2016-2017) et, avant cela, commissaire associée à Residency Unlimited, une résidence d’artistes à New York. Parce qu’elle veut prendre au sérieux l’idée qu’une œuvre soit une proposition esthétique, théorique et politique incarnée matériellement et qui affecte les regardeur·euses, ses projets curatoriaux ont souvent pris comme point de départ la pratique d’un·e artiste (Klonaris/Thomadaki, Pauline Oliveros, Alison Knowles…) pour explorer collectivement, avec d’autres artistes et des chercheur·euses de différentes disciplines, des questions ayant trait aux relations entre sensibilité et politique. Depuis 2022, elle collabore avec Émilie Renard et l’équipe de Bétonsalon à différents endroits du programme.
Romain Grateau, régisseur·se
Romain Grateau, né en 1991 à Ancenis (Loire-Atlantique) vit et travaille en banlieue parisienne. Il est diplômé de l’École des Beaux-Arts d’Angers, de l’École des Beaux-Arts de Lyon, et titulaire d’un master en arts visuels de la HEAD Genève. Depuis 2019, il fait partie de Pauline Perplexe, un lieu indépendant de production et d’exposition situé à Arcueil (Val de Marne). La pratique de Romain Grateau se fond sur la rencontre des fragments presque immatériels de poésie avec avec des médiums sculpturaux massifs. Il s’intéresse autant aux moyens et supports d’inscription qu’aux mots eux-mêmes. S’il porte un grand intérêt à la technique sous toutes ses formes, qu’elle soit artisanale ou mécanique, ancienne, moderne ou contemporaine, il cherche surtout à explorer les fantasmes – de maitrise, de puissance, ou de luxe – qui l’entourent. En écho à cette recherche, à travers des prélèvements, des détournements ou des installations in situ, il souligne la façon dont, à l’usage, les mots et les choses se dérobent toujours à leurs fonctions premières.
Maha Kays, administratrice
Maha Kays a collaboré avec des institutions culturelles au Liban, en France et à l’international depuis plus de dix-huit ans. Avant de rejoindre Bétonsalon comme Administratrice, elle a dirigé le Programme de recherche à la Fondation Arabe pour les Arts et la Culture (AFAC) et a été Responsable des programmes et des opérations à la Fondation Arabe pour l’Image (AIF). Elle a co-curaté un programme culturel en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris et La Maréchalerie CAC. Ses recherches et textes ont été publiés dans divers ouvrages, et ses œuvres artistiques ont été exposées en France, au Liban, en Grèce et au Japon. Kays a également enseigné à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts (ALBA), dispensant des séminaires de recherche. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et détient un Master en études cinématographiques de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth.
Zoé Lauberteaux, assistante à la communication, alternance
Zoé Lauberteaux est designer graphique de formation, diplômée en 2022 du DN MADE Identité visuelle & Édition à Chaumont en Haute-Marne, puis en 2024 du DNSEP spécialité Édition à l’École Supérieure d’Art et de Design du Havre, ses recherches l’ont amenée à questionner le rôle du designer graphique dans la valorisation des friches industrielles du territoire français. Par sa pratique multiple – installation audiovisuelle, photographie, collecte et mise en page d’archives – elle tend à proposer des supports destinés à saisir l’écho d’une mémoire collective et individuelle fragile. Elle est actuellement chargée de la communication de Bétonsalon, en alternance avec le mastère Direction de création en design graphique au Campus Fonderie de l’Image à Bagnolet.
Elena Lespes Muñoz, responsable des publics
Elena Lespes Muñoz est historienne de l’art et curatrice. Après un voyage en Amérique du Sud, lors duquel elle a conduit des entretiens avec des historien·nes de l’art et des artistes sur les « conceptualismes » sud-américains, elle a mené une recherche doctorale sur l’histoire des expositions au Musée d’art contemporain de l’Université de São Paulo (MAC-USP) durant les années 70. Elle s’est formée comme coordinatrice de projets dans l’art contemporain à KADIST (Paris), Artesur (une association dédiée à l’art contemporain d’Amérique latine) et à la galerie Aline Vidal. Parallèlement, elle a conçu et accompagné des projets comme curatrice pour Bétonsalon, le CAC Brétigny, Salle Principale, le Palais de Tokyo, ou le Frac Sud. Après avoir travaillé au CAC Brétigny, elle a rejoint l’équipe de Bétonsalon en tant que responsable des publics en 2022. Elle a contribué à diverses revues, telles que Zérodeux, Switch on paper, Insert et Marges ; et enseigne à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, dans le cadre du Master Médiation, Exposition, Critique.
Émilie Renard, directrice
Depuis 2000, Emilie Renard alterne entre une activité indépendante de curatrice-critique d’art-enseignante et une activité salariée en tant que directrice, de Bétonsalon depuis 2021 et de La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, de 2012 à 2018. À Bétonsalon, elle développe un programme fondé sur les politiques des sensibilités, en collaboration avec Maud Jacquin, curatrice et chercheuse associée, et a le souci d’ajuster au quotidien les intentions d’un programme avec les manières dont il s’exerce. Depuis 2023, elle est coprésidence avec Victorine Grataloup et Isabelle Reiher de DCA, association de développement des centres d’art en France et participe à diverses commissions d’institutions publiques (CNAP pour le soutien à la création, DRAC Île-de-France) ainsi qu’au conseil des études et de la recherche de l’École des Arts Décoratifs et au Conseil de l’école doctorale : Histoire, Langue, Littérature et Images de l’Université Paris Cité. […] De 2009 à 2012, elle est curatrice associée de la Triennale « Intense Proximité » avec Mélanie Bouteloup, Claire Staebler, Abdellah Karroum et Okwui Enwezor, son directeur artistique. […] De 2002 à 2010, elle cofonde la revue Trouble avec Boris Achour, Claire Jacquet, François Piron, Guillaume Désanges et rejoint Public>, lieu d’exposition indépendant à Paris, avec Aurélie Voltz et Giovanna Zapperi de 2001 à 2006.
Bétonsalon recrute deux services civique :
Visite de l’exposition « J’accède à l’Ange par ton extase » par les étudiants de l’ENSAD, Bétonsalon, Paris, 2024. Photo : Zoé Lauberteaux. © Klonaris/Thomadaki & ADAGP, Paris, 2024
Montage de l’exposition « J’accède à l’Ange par ton extase », Bétonsalon, Paris, 2024. Photo : Myriam Chaoui. © Klonaris/Thomadaki & ADAGP, Paris, 2024
Bétonsalon – centre d’art et de recherche bénéficie du soutien de la Ville de Paris, de la direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France – ministère de la Culture et de la Région Île-de-France, avec la collaboration de Université Paris Cité.
Bétonsalon est un établissement culturel de la Ville de Paris et est labélisé Centre d’art contemporain d’intérêt national par le ministère de la Culture.
Bétonsalon est membre de d.c.a. – association française de développement des centres d’art, Tram – réseau art contemporain Paris / Île‑de‑France, Arts en résidence – Réseau national et BLA ! – association nationale des professionnel·les de la médiation en art contemporain.
Vue de l’exposition de Jagna Ciuchta, « Le pli du ventre cosmique », Bétonsalon – centre d’art et de recherche, Paris, 2021. avec les œuvres de : Graciela Iturbide, « Rosa, Juchitán, México (série Juchitán de las mujeres) », 1979, Arnaud Cousin, « Sans titre », 2017–2021. Photo : Jagna Ciuchta © Adagp, Paris, 2021
Présidente : Laure Adler, journaliste, biographe, essayiste, éditrice, productrice de radio et de télévision
Vice-président : Etienne Bernard, directeur du FRAC Bretagne
Trésorière : Vanessa Desclaux, curatrice indépendante
Secrétaire : Manuel Segade, directeur du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid
Anne Hidalgo, maire de Paris, représentée par Jérôme Coumet, maire du 13ème arrondissement de Paris
Laurent Roturier, directeur régional des Affaires culturelles d’Île-de-France – ministère de la Culture
Édouard Kaminski, président de l’Université de Paris
Kamel Ait Bouali, proviseur de la Cité Scolaire Paul Bert (Paris, 14ème)
Eva Barois de Caevel, curatrice indépendante
Neil Beloufa, artiste
Françoise Vergès, politologue
L’artiste Konstantinos Kyriakopoulos au travail pour l’exposition « Un·Tuning Together. Pratiquer l’écouter avec Pauline Oliveros » dans laquelle il présentait des sculptures, Bétonsalon – centre d’art et de recherche, Paris, 2023. Photo: Elena Lespes Muñoz
Consulter l’historique des équipes depuis 2003 et la constitution du conseil d’administration de 2005 à 2020:
Fonds documentaire de Bétonsalon mis à disposition des visiteur·ices à l’accueil
du centre d’art grâce à « Grand tourisme à injection » de l’artiste Romain Grateau
(2021). Photo : Bétonsalon
Les rapports d’activité du centre d’art sont disponibles à la consultation ci-dessous: