Cette publication présente A Hard White Body, un projet évolutif de Candice Lin présenté à Bétonsalon – centre d’art et de recherche, Paris ; chez Portikus, Francfort/Main ; et au Reva and David Logan Center for the Arts de l’Université de Chicago. A Hard White Body tisse des histoires matérielles et non humaines aux côtés de la vie et de l’œuvre de trois personnages historiques : l’écrivain américain James Baldwin (1924-1987) ; l’exploratrice française et voyageuse internationale Jeanne Baret (1740–1807) ; et l’artiste et naturaliste Maria Sibylla Merian (1647–1717). Candice Lin utilise la porcelaine, un matériau dont l’histoire est marquée de ses utilisations impériales et scientifiques durant le XIXᵉ siècle, pour mettre en évidence les fantasmes entourant la blancheur et la pureté, et soumet ses assemblages de porcelaine à des matériaux organiques piquants. Elle met ainsi en scène des processus de contamination entre matériaux organiques et inorganiques, créant un écosystème sculptural instable. En plus d’un essai de la conservatrice Lotte Arndt qui traite des différentes itérations du projet de Candice Lin, la publication présente un essai de Rizvana Bradley ; une conversation entre Jih-Fei Cheng et Mel Y. Chen ; et une conversation entre l’artiste et C. Riley Snorton. Ces textes sont accompagnés d’un essai visuel de l’artiste et d’une sélection de vues d’expositions.