INFUNDIOSXS
Cycle d’écriture collective à plusieurs voix et mains.
Étirement sans élastique avec Elena Lespes Muñoz.
Inscription obligatoire: publics@betonsalon.net
En espagnol, infundio veut dire « mensonge » et infundiosxs, « menteur·ses ». Mais ce serait déjà un peu mentir que de s’arrêter là et de se contenter de dire ça. Nous aurions tort, en effet, de laisser au dictionnaire le pouvoir de dire, seul, les mots. L’infundio, dans la langue flamenca, c’est plus largement la culture du récit¹. C’est cette capacité à raconter et à bluffer, contar/cantar con hechizo. À faire passer pour vraisemblable l’invraisemblable et invraisemblable, le vraisemblable. C’est le parler vrai, au sens de parler avec et contre la langue. De faire sien·ne les récits qu’on nous impose. D’en faire entendre de nouveaux. De trouver des manières de dire qui n’en sont peut-être pas, mais qu’importe. Point de moralisation ici, pour raconter, il nous faudra mentir.
Ce nouveau cycle d’ « Ecrire avec des moufles » s’ouvre autour de l’infundio, qui plus qu’un thème sera une manière de faire et de dire. Chaque séance est introduite par l’un·es des participant·es qui propose un étirement sans élastique, une idée, une lecture, un jeu qui permet d’orienter la séance et de s’échauffer en vue d’écrire collectivement. Nous travaillons sur un Framapad collectif, qui est développé d’une séance à l’autre. Rien de ce qui est écrit ne peut être supprimé, mais tout peut être transformé par ajout.
¹ Tomas De Perrate, cantaor flamenco, lors d’une discussion avec l’artiste Pedro G. Romero à Kadist dans le cadre de « Bastardie » en juin 2024.