Visites flash de l’exposition, déjeuner à prix libre avec le Foodtruck solidaire de Résoquartier et conférence de Salima Tenfiche
Les « Midi-deux » de Bétonsalon sont un évènement mensuel à l’attention des étudiant·es : chaque premier jeudi du mois, sur le temps de la pause déjeuner, l’équipe de Bétonsalon vous propose un temps d’échange privilégié au centre d’art autour des expositions !
« Assia Djebar, précurseuse d’un cinéma des vivant·es », conférence de Salima Tenfiche
Après avoir exposé les caractéristiques formelles du film de la première « femme à la caméra » d’Algérie, La Nouba des femmes du mont Chenoua (Assia Djebar, 1977), afin de mesurer la rupture esthétique et politique qu’il représente dans l’histoire de la cinématographie algérienne, nous replace-rons la cinéaste Assia Djebar dans le courant auquel elle a appartenu, celui de l’avant-garde des années 1970 aux côtés de Mohammed Zinet (Tahya Ya Didou !, 1971), Merzak Allouache (Omar Gatlato, 1976) et Farouk Beloufa (Nahla, 1979).
Nous verrons ensuite dans quelle mesure la nouvelle génération du cinéma algérien, héritière de cette avant-garde des années 1970, prolonge aujourd’hui ce renouvellement des récits filmiques, des contenus et des mises en scène, toujours dans le sens d’une déconstruction du récit national officiel, pour mettre en avant des images plurielles de la société algérienne, qui rendent compte d’un pays encore meurtri par la guerre civile des années 1990, mais surtout d’un peuple qui aspire à davantage de libertés individuelles et collectives.
Salima Tenfiche
Docteure en histoire et en esthétique du cinéma de l’Université de Paris, diplômée en sciences politiques de l’IEP de Lille et en lettre modernes de la Sorbonne Paris 4, Salima Tenfiche est chercheuse associée à l’Université Paris Cité, spécialiste du cinéma algérien contemporain. Sous la direction de Jacqueline Nacache, sa thèse s’intitule « Glorifier les morts ou consacrer les vivants. Une histoire et esthétique et politique du cinéma algérien sous l’ère Bouteflika (2003-2019) » : un manuscrit qui est en cours de publication aux éditions Classiques Garnier, dans la collection Recherches cinématogra-phiques. Depuis sept ans, elle enseigne l’histoire du cinéma, la théorie, l’analyse filmique et l’esthétique à l’université. Après avoir longtemps enseigné à l’Université Paris Cité, elle est aujourd’hui ATER à l’Université de Lorraine. Elle a publié plusieurs articles de recherches et de chapitres d’ouvrages collectifs sur le cinéma algérien contemporain. Elle est aussi l’auteure de l’enquête-essai Beurettes, un fantasme français (co-écrit avec Sarah Diffalah), publié au Seuil en avril 2021, et critique de cinéma pour l’émission culturelle hebdomadaire « L’esprit critique » de Mediapart depuis sa création en septembre 2021.
En collaboration avec le Pôle Culture d’Université Paris Cité