Séance d’arpentage, livre en anglais
Les souvenirs qui évoquent la conscience physique du toucher, de l’odorat et de la présence physique peuvent être des liens vitaux avec le pays d’origine pour les personnes de la diaspora. Comment les cinéastes travaillant entre les cultures peuvent-iels utiliser le cinéma, un média visuel, pour transmettre ce sens physique d’un lieu et d’une culture ? Dans The Skin of the Film, Laura U. Marks propose des réponses en s’appuyant sur les théories de Gilles Deleuze et d’autres auteur·ices pour expliquer comment le cinéma interculturel présente une expérience incarnée dans un monde postcolonial et transnational. Marks propose une théorie de la « visualité haptique » (une visualité qui, comme le sens du toucher, déclenche des souvenirs physiques, tels que l’odorat, le toucher et le goût) pour expliquer les nouveaux moyens par lesquels ce cinéma fait appel au corps des spectateur·ices pour transmettre quelque chose de l’expérience culturelle et de la mémoire.