Paréidolies : lire l’invisible – Résidence en milieu scolaire
Simon Ripoll-Hurier
La résidence « Paréidolies : lire l’invisible » engage les élèves de l’internat du Collège Thomas Mann (Paris, 13ème) dans une réflexion sur l’imperceptible, les parts imperceptibles et inaccessibles.
Tout au long de l’année scolaire 2021 et 2022, l’artiste Simon Ripoll-Hurier a mené avec les élèves de l’internant du Collège Thomas Mann une enquête sur les parts invisibles de leur environnement, en cherchant à les capter par des techniques d’enregistrement du son et de l’image lors d’ateliers. Avec Simon Ripoll-Hurier, les élèves ont réalisé un film d’anticipation. Cette anticipation est pourtant une vision de l’instant présent, une vision de phénomènes invisibles à l’œil nu, qui peut révéler des choses imperceptibles mais déjà-là. Par ces ateliers, les élèves ont observé autour d’elles et eux, leurs chambres, leurs salles de classe, leur collège, leur quartier ; elles et ils se sont servi de leurs imaginaires et de leur créativité pour produire une œuvre collective, à la fois documentaire et de fiction.
Simon Ripoll-Hurier
Au croisement de la musique et des arts visuels, Simon Ripoll-Hurier a travaillé sur des « images collectives » telles que Hollywood (Translations, 2008-2010), Broadway (The Broadway Melody, 2010-2013), ou les rêves (Dreamland, 2013). Entre 2014 et 2017, il développe Diana, une recherche qui inclut film, vidéo, performance et création radiophonique, au cours de laquelle il va à la rencontre de différentes « pratiques d’écoute » qu’il met en relation (radioamateurisme, observation d’oiseaux, recherche des fantômes…). La question du signal y est centrale. Depuis des chasseurs de fantômes dans le New Jersey jusque des birders (les observateurs d’oiseaux) en Alabama, en passant par des radioamateurs en Guyane française, on y rencontre des amateur·trices qui développent, chacun·e à leur manière, des rapports avec des invisibles. Il s’agit pour elles et eux d’émettre des signaux à destinations d’entités distantes, cachées ou occultes, et d’interpréter dans la masse des parasites et du bruit de fond les signaux faisant office de réponses. Depuis 2018, Simon Ripoll-Hurier et Myriam Lefkowitz collaborent autour de la pratique du Remote Viewing à une recherche qui prendra la forme d’un film.
Le travail de Simon Ripoll-Hurier a été présenté dans des festivals et biennales (Visions du Réel, FIDMarseille, Bergen Assembly, Helicotrema), dans des centres d’art (Palais de Tokyo, Laboratoires d’Aubervilliers, Frac Franche-Comté, Ujazdowski Castle à Varsovie, Greylight à Bruxelles, Le Magasin, la Villa du Parc) et diffusé à la radio (France Culture, Wave Farm / WGXC).
Simon Ripoll-Hurier joue aussi avec Les Agamemnonz, un groupe de surf instrumental, et a co-fondé *DUUU, une webradio de création artistique.
Ce projet est réalisé dans le cadre des résidences artistiques Art Pour Grandir en collège et reçoit le soutien de la Ville de Paris.
Un film réalisé avec Eliora Armstrong, Noa Better, Alicia Bekombo, Sathya Brou, Tyana Brunot, Djeynaba Diallo, Kenny Djebotaud, Fatoumata Diakite, Abdoul Jabbie, Chanel Tchinda, Beverly Toussaint et Yvan Yoni, élèves de l’internat du Collège Thomas Mann (Paris, 13ème); Laetitia Striffling, image; Anne de Béarn, prise de son additionnelle.
Elle veut rentrer dans ma chambre a été réalisé à l’occasion du projet « Paréidolies : lire l’invisible » dans le cadre des résidences artistiques Art Pour Grandir en collège de la Ville de Paris.