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    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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  • Evénements

    Samedi 24 novem­bre 2007
    Olivier Zabat

    Zona Oeste, 2000, 42 min, DV 4/3 cou­leur.
    " Ce tryp­ti­que donne un apperçu des dif­fé­ren­tes forces en guerre dans la vio­lence urbaine des fave­las de Rio de Janeiro. Vérités et men­son­ges, logi­que et absur­dité, rai­sons et torts s’entre­cho­quent dans un espace et un temps abs­traits et résis­tent à tout juge­ment défi­ni­tif".

    9 Tours, 2007, 90 min, DV 4/3 cou­leur.
    9 Tours est un remon­tage de deux films : Miguel et les mines (2002) et 1/3 des yeux (2004). Essai ciné­ma­to­gra­phi­que cons­truit en neuf cha­pi­tres dis­tincts, 9 Tours est une fable tech­ni­que qui parie sur la force des asso­cia­tions : confé­rence sur l’autisme, extrait de combat de boxe, pro­cé­du­res de démi­nage, inter­ven­tion chi­rur­gi­cale, métho­des de clas­si­fi­ca­tion d’animal rare... Le film énumère des "situa­tions à risque" et se pose comme un labo­ra­toire d’images, inquié­tant et sous haute ten­sion.

    « Olivier Zabat vient des arts plas­ti­ques, il s’est long­temps consa­cré à la photo avant de com­men­cer à faire seul du cinéma. Trois films ont jusqu’ici été réa­li­sés : Zona Oeste (1997-1999) traite de la vie des tra­fi­quants de drogue dans une favela de Rio. Miguel et les mines (2002) a pour sujet les mines anti­per­son­nel­les, sujet tissé en paral­lèle avec dif­fé­rents récits et per­son­na­ges hété­ro­cli­tes : match de boxe, por­trait d’un ancien chef guer­rier afri­cain, d’un démi­neur. 1/3 des yeux (2004) cons­ti­tue la seconde partie de Miguel et les mines : huit modu­les auto­no­mes se déve­lop­pent autour du thème cen­tral de l’expé­ri­men­ta­tion.
    Le tra­vail de Zabat « démonte » bon nombre d’acquis du genre docu­men­taire : les notions de réel, d’objec­ti­vité, de preuve, de témoi­gnage, sont ici redis­tri­buées au profit d’une forme qui relève bien plus de l’essai ciné­ma­to­gra­phi­que, labo­ra­toire de pensée par l’image. La struc­ture des films, éclatée, affirme une pro­po­si­tion d’ordre artis­ti­que, rare dans le sec­teur si bien pen­sant du docu­men­taire, si fer­me­ment atta­ché à des « sujets » lisi­bles et trans­pa­rents qui vien­nent régu­liè­re­ment nous expli­quer le – mau­vais - état du monde. Les films rom­pent avec toute logi­que didac­ti­que : ils n’ont déci­dé­ment pas voca­tion à expli­quer ou à raconter. Ils expo­sent plutôt des situa­tions qui ne nous seront pré­sen­tées que frag­men­tai­re­ment. Il revient ainsi en der­nière ins­tance au spec­ta­teur de réta­blir les fils man­quants, de fabri­quer sa propre cir­cu­la­tion dans un puzzle qui court en réa­lité de film en film, depuis Zona Oeste jusqu’au der­nier 1/3 des yeux. Cette situa­tion est assez rare au cinéma pour qu’on en sou­li­gne bien ici les enjeux : le film s’appa­rente à une expo­si­tion que l’on tra­verse de façon for­cé­ment lacu­naire et dont les lignes de forces s’élaborent au gré des visions et des rap­pro­che­ments conçus par le spec­ta­teur lui-même. Zabat pro­cède par accu­mu­la­tion de séquen­ces, de liens, qui cons­ti­tuent petit à petit un réseau sédi­menté mais tou­jours aussi fra­gile.
    C’est bien cette dimen­sion qui cons­ti­tue l’audace des films en ques­tion : s’ils résis­tent au récit, à l’his­toire, au besoin de péri­pé­tie, ils tra­vaillent néan­moins cette idée que le cinéma s’élabore à partir d’un monde com­plexe dont on ne peut rendre compte entiè­re­ment ni par­fai­te­ment. Un cinéma à l’équilibre pré­caire, poé­ti­que parce qu’échappant à toute hié­rar­chi­sa­tion des dis­cours. Fulgurance de l’image et effet à retar­de­ment. Ce cinéma met une fois de plus l’accent sur la poro­sité des clas­si­fi­ca­tions : docu­men­taire, vidéo, fic­tion, cinéma scien­ti­fi­que, caté­go­ries que les films de Zabat vien­nent joyeu­se­ment pul­vé­ri­ser, met­tant en avant un tra­vail précis de mon­tage qui fait de la pro­jec­tion une expé­rience riche, de l’ordre de l’enquête, de la pros­pec­tion. »
    (Clara Schulmann, Entretien avec Olivier Zabat, Cinéma en alerte, in Particules, n°14, avril-mai 2006)


    Samedi 22 décem­bre 2007
    Sélection de films réa­li­sés par les rési­dents du Fresnoy-Studio natio­nal des arts contem­po­rains, dans le cadre des 10 ans de l’ins­ti­tu­tion.
    Carolina Saquel - Tableaux fil­mi­ques / pro­jec­tion en pré­sence de l’artiste

    Figures devant une méta­mor­phose. Mur II (d’après Joan Miro), 2007, 15 min.
    Inspiré des pein­tu­res de Joan Miro et de la manière dont le pein­tre uti­lise la sur­face peinte, le film pro­pose une réflexion sur la notion d’aplat "en mou­ve­ment" et les diver­ses maniè­res dont celui-ci intè­gre la pro­fon­deur (pers­pec­tive, pro­fon­deur du mono­chrome, durée, cou­ches de mon­tage).

    Pentimenti, 2004, 8 min 30.
    Le film pose la ques­tion du modèle et de la pose : d’où, un por­trait équestre, comme varia­tion du Portrait.

    Un por­trait peut avoir un fond neutre, 2005, 14 min 40.
    Dans les por­traits, les pay­sa­ges appa­rais­sent sta­ti­que­ment à l’arrière-plan, comme des images arrê­tées, la déconcer­tante "ligne arrière" des tableaux fla­mands ser­vant de concep­tion sché­ma­ti­que de l’espace et du contexte. Ici, la ligne oscille, se frac­ture, elle bouge. Dans le mou­ve­ment, l’espace se conçoit dif­fé­rem­ment.

    Picadero, 2004, 6 min.
    Les images de Picadelo vien­nent de Pentimenti, avant lui, quand l’oeil cher­che le contour de son modèle.

    Tout est pareil (boucle), 2007, 4 min.

    Sans titre (blind­fold), 2007, 4 min.
    Des glis­se­ments de sens empor­tés par la vitesse de ces films au format "poche", minia­tu­res.

    DANS L’ ESPACE DE VISIONNAGE / sélec­tion de films réa­li­sés par les rési­dents du Fresnoy

    Buffer Zone, Samer Najari, 2003, 9 min.
    Documentaire autour d’une ins­tal­la­tion d’une durée de quatre jours durant les­quels des images et des sons, captés la nuit autour du port de Calais dans les endroits fré­quen­tés par les voya­geurs clan­des­tins, ont été retrans­mis par Internet et dif­fu­sés en temps réel dans le centre-ville de Folkestone, en Angleterre.

    Solitaire, pauvre, sor­dide, abru­tie et courte – Film de guerre, Wagner Morales, 2004, 24 min.
    Depuis 2003, Morales s’est lancé dans la pro­duc­tion d’une nou­velle série de vidéos thé­ma­ti­ques. Son inté­rêt se porte sur l’uni­vers du cinéma, ouvrant un dia­lo­gue avec les lan­ga­ges et les cli­chés du cinéma de genre.

    Finlande, Arnaud Dejeammes, 2000, 10 min.
    Un film fan­tas­ti­que, 59 sec ; Helskor, 41 sec ; De la neige de Finlande, de la neige de Finlande, 53 sec ; Les hotes­ses de l’air meu­rent-elles dans les acci­dents d’avion ?, 43 sec ; Sans titre (ver­sion 1), 1 min 56 sec ; Le bateau, 1min02 sec ; L’hori­zon du cercle polaire, 16 sec ; Sans-titre (ver­sion 2 ), 1 min 56 sec

    Roubaix 3000, Bertrand Dezoteux, 2007, 9 min.
    Roubaix3000 est un film de famille d’anti­ci­pa­tion poli­ti­que. D’un côté, des voix, des paro­les agen­cées. De l’autre, des acteurs, ama­teurs, qui ten­tent par le play-back de jouer leur par­ti­tion, de donner corps à ces paro­les qui ne sont pas les leurs. Ces deux expres­sions se ras­sem­blent lors du tour­nage, à Roubaix, où l’archi­tec­ture est riche en col­la­ges, en assem­bla­ges, en gref­fes, en cita­tions anti­ques.

    Kant Tuning Club, Raphaël Siboni, 2007, 24 min. 45
    Kant Tuning Club relate la sinis­tre épopée d’un super héros et de son fidèle ser­vi­teur deleu­zien, dans ce monde hos­tile où le tuning est une pra­ti­que stan­dar­di­sée

    Nocturnes, Anri Sala, 1999, 11 min.
    Deux hommes isolés. Le pre­mier est aqua­rio­phile. Le second revient des Balkans.

    A l’issue de la pro­jec­tion des films de Caroline Saquel, le Silo vous invite à par­ta­ger une légère col­la­tion.


    Samedi 26 jan­vier 2008
    « Gestes du mor­cel­le­ment : couper, répa­rer, col­lec­tion­ner »
    Le Silo convie quel­ques expé­rien­ces visuel­les qui son­dent la gram­maire ciné­ma­to­gra­phi­que

    Judy Fiskin, The End of Photography, Super-8 – video, 2.28 min, n&b, 2006, USA
    Alors que des images en noir et blanc, tour­nées en Super-8, défi­lent, le nar­ra­teur pleure la dis­pa­ri­tion du film pho­to­gra­phi­que.

    Peter Downsbrough, Occupied, 35mm – video, 18.37 min, n&b, 2000, USA
    L’explo­ra­tion avisée et mobile de Peter Downsbrough, dresse le por­trait vivant d’un lieu aty­pi­que : la Cité admi­nis­tra­tive à Bruxelles. Les coupes (balus­tra­des, vitres, esca­liers) et les pers­pec­ti­ves (lam­pa­dai­res, colon­nes, bas­sins) expé­ri­men­tent une per­cep­tion animée et sonore d’un espace déserté.

    Paul Gabel, I will always wait (It will never be), dv, 8.56 min, cou­leur, 2005, USA
    Lamentation sur la jour­née tra­gi­que du 11 sep­tem­bre, le film par­vient à saisir Wall Street en un point entre décons­truc­tion (la Deutsche Bank enve­lop­pée pour tra­vaux), recons­truc­tion (7 World Trade Center) et des­truc­tion (l’absence des tours jumel­les).

    Eva Michalaki, 56ºN3ºW et 58ºN2ºW, vidéos, 3 min, cou­leur, 2004, Royaume Uni
    « Pont : struc­ture qui relie deux espa­ces, par exem­ple au-dessus de la mer…
    Ecosse : images floues prises à partir d’une voi­ture en mou­ve­ment ; super­po­si­tions ; états de pay­sage entre émotions sub­jec­ti­ves et réa­lité du monde ; le dépla­ce­ment étant plus que la tra­ver­sée d’un point A à un point B, plus que tran­si­tion géo­gra­phi­que. »

    Lea Petrou, I thought I Was At YouMe Town, vidéo, 6 min, cou­leurs, 2004, Japon
    « Ce qui peut être tout à fait ordi­naire pour les habi­tants d’un conti­nent, semble tota­le­ment étrange pour ceux qui le visi­tent. I thought I Was At YouMe Town est une vidéo en split screen où, à l’inté­rieur de chacun des neuf com­par­ti­ments de l’écran, un groupe d’enfants japo­nais s’entraîne en vue d’un événement de per­for­man­ces gym­nas­ti­ques annuel. »

    Paul Gabel For Safekeeping (Scissions, Sutures and Naming), dv, 44.22 min, cou­leur, 2006, USA
    Une col­lec­tion publi­que d’images est réper­to­riée et chro­ni­quée. Mise en image d’une enquête sur les condi­tions dans les­quel­les l’archi­vage et l’archive peu­vent coexis­ter.


    Samedi 26 avril 2008, 18h30
    Séance « Clemens von Wedemeyer » pré­sen­tée par Christophe Catsaros (cri­ti­que d’art)

    Big Business
    Digital Video / DVD, 25 min, 2002

    Big Business est un remake du film éponyme de Laurel et Hardy (1929), numéro bur­les­que de vente d’arbres de Noël au porte à porte. L’affaire tourne mal au point qu’ils met­tent à sac la maison d’un consom­ma­teur récal­ci­trant, lui-même entre­pre­nant de détruire la voi­ture d’Ollie. Le film a été tourné dans le centre de déten­tion de Waldheim, en ex-Allemagne de l’Est, ins­ti­tu­tion dans laquelle les pri­son­niers occu­pent leur temps à cons­truire puis à détruire des maquet­tes de mai­sons.

    The Making of Big Business
    Digital Video / DVD, 27 min, 2002
    Le making-of du film révèle le contexte de pro­duc­tion du film, à la prison de Waldheim, la plus vieille ins­ti­tu­tion péni­ten­tiaire d’Allemagne. Interviews des pri­son­niers et du direc­teur de la prison recons­trui­sent son his­toire et en décri­vent les affai­res cou­ran­tes.

    Clemens von Wedemeyer est né à Göttingen, en Allemagne, en 1974. Il a étudié les Beaux-Arts à l’Académie d’Arts visuels de Leipzig. Il a reçu de nom­breux prix comme le Kunstpreis der Böttcherstrasse de Brême (2005), le VG Bildkunst Award for Experimental Film and Video–art au fes­ti­val du film de Munich (2002) et le Marion Ermer Prize, à Leipzig (2002). Il vit et tra­vaille à Berlin et Leipzig. Sa pre­mière expo­si­tion per­son­nelle à Paris s’est tenue à la Galerie Jocelyn Wolff, en 2003, sous le titre « Cinéma divi­si­ble ».
    À propos du tra­vail de Clemens von Wedemeyer et à partir du 20 avril sur http://www.lesilo.blog­spot.com
    www.lesilo.blog­spot.com : les textes de Teresa Castro (Le Silo), Mathias Lavin (Université Paris III) et Eric Thouvenel (Université de Rennes 2 – Haute Bretagne).

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