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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Co-workers : Beyond Disaster
  • Evénements : Dark Series
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  • BS n°19
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  • Dark Series

    Co-Workers : Beyond Disaster s’arti­cule autour de l’idée d’un tra­vail commun pour repen­ser nos maniè­res de cons­truire et d’habi­ter notre envi­ron­ne­ment. Rassemblant quel­ques his­toi­res qui ques­tion­nent nos moda­li­tés d’inte­rac­tion avec le monde, l’expo­si­tion des­sine un pay­sage fai­sant place à des formes alter­na­ti­ves de lan­gage, de rela­tion, et de sen­si­bi­lité.

    Co-Workers : Beyond Disaster envi­sage le désas­tre comme un moment de rup­ture dont la dimen­sion tra­gi­que s’accom­pa­gne aussi d’un sens nou­veau du col­lec­tif. Le pro­gramme de ren­contres Dark Series qui l’accom­pa­gne pro­pose ainsi de rendre visi­bles et audi­bles un cer­tain nombre de ques­tions, de pro­po­si­tions, et d’actions per­met­tant de repren­dre pos­ses­sion d’une situa­tion trou­ble qui semble aujourd’hui nous échapper. Il abor­dera de façon trans­ver­sale les trans­for­ma­tions envi­ron­ne­men­ta­les, en obser­vant les enjeux économiques, sociaux et cultu­rels qu’elles recou­vrent.

    Les Dark Series sont pen­sées comme un ter­rain d’inves­ti­ga­tion, activé en col­la­bo­ra­tion avec une diver­sité d’acteurs pour ima­gi­ner une géo­gra­phie, un climat, et des hori­zons pos­si­bles de com­pré­hen­sion de notre pré­sent. Elles se déve­lop­pent selon dif­fé­rents for­mats et tem­po­ra­li­tés (conver­sa­tions, work­shops, assem­blées), où la recher­che artis­ti­que, scien­ti­fi­que, et la spé­cu­la­tion se croi­sent pour per­met­tre une réflexion plu­rielle sur l’avenir qu’il nous appar­tient d’écrire.

    Retrouvez la docu­men­ta­tion des Dark Series sur le Tumblr Dark Series.

    Programme conçu par Garance Malivel & Barbara Cueto


    Assemblées

    Samedi 28 Novembre 2015 à 15h30
    Assemblée - Pour un avenir sou­te­na­ble : Art et Culture(s) face à la crise envi­ron­ne­men­tale

    Dans son ouvrage Technique et Civilisation publié en 1934, l’his­to­rien et phi­lo­so­phe Lewis Mumford appe­lait déjà - et espé­rait voir adve­nir - un « équilibre dyna­mi­que » dans l’exploi­ta­tion de l’envi­ron­ne­ment par l’homme, dans la pro­duc­tion des biens de consom­ma­tion, ou encore dans la conser­va­tion des res­sour­ces natu­rel­les. À la veille de l’ouver­ture de la COP 21 qui ten­tera d’établir un accord inter­na­tio­nal contrai­gnant pour limi­ter un réchauf­fe­ment cli­ma­ti­que en grande partie lié aux excès d’extrac­tion et de com­bus­tion d’énergies fos­si­les ainsi qu’à la défo­res­ta­tion, force est de cons­ta­ter que l’équilibre que Mumford appe­lait de ses vœux n’a pas été trouvé.

    En marge des dis­cus­sions qui se tien­dront au Bourget, la seconde assem­blée des Dark Series pro­pose de se pen­cher sur d’autres stra­té­gies de réflexion et d’action, sur d’autres modes d’appa­ri­tion et de négo­cia­tion per­met­tant de repen­ser le déve­lop­pe­ment de notre société et de l’envi­ron­ne­ment dans lequel elle s’ins­crit. Quel peut être le rôle de la recher­che artis­ti­que et des pra­ti­ques cultu­rel­les dans ce contexte ? Au croi­se­ment de l’art, de l’acti­visme et de la recher­che, les par­ti­ci­pants de cette assem­blée pré­sen­te­ront leurs pro­po­si­tions pour penser une forme de déve­lop­pe­ment plus dura­ble, rendre visi­ble l’urgence des ques­tions envi­ron­ne­men­ta­les et conce­voir des actions fédé­ra­tri­ces au cœur de la société civile.

    Participants :
    Sacha Kagan, cher­cheur à l’Université Leuphana (Lüneburg, Allemagne), en charge du sec­teur "Pratiques créa­ti­ves et artis­ti­ques pour un déve­lop­pe­ment urbain sou­te­na­ble" au sein du projet de recher­che trans­dis­ci­pli­naire "La ville comme espace de pos­si­bles", et coor­di­na­teur du réseau de recher­che "Sociologie des Arts" au sein de l’ Association Européenne de Sociologie (ESA RN 2).
    Marie Velardi, artiste, basée à Genève. Après des études d’art à Milan, Bruxelles, Lausanne et Genève, elle a par­ti­cipé, en 2013-2014, au Programme d’expé­ri­men­ta­tion en Arts et Politique SPEAP de Sciences Po, à Paris. Par ses recher­ches et réa­li­sa­tions, elle tente de mettre en forme(s) une mémoire de l’avenir.
    Collective Disaster est un jeune réseau inter­na­tio­nal et plu­ri­dis­ci­pli­naire, qui s’atta­che à explo­rer de nou­vel­les moda­li­tés de col­la­bo­ra­tion et à tra­vailler sur des pos­si­bles maniè­res de se rele­ver des catas­tro­phes.
    Isabelle Frémeaux et John Jordan, co-fon­da­teurs du col­lec­tif Laboratory of Insurrectional Imagination où se mêlent l’art, l’acti­visme et la per­ma­culture. http://labo­fii.net Le labo­fii et d’autres orga­ni­sent les Climate Games, le plus grand jeu d’action-aven­ture déso­béis­sant du monde, qui se dérou­lera pen­dant la COP21, à Paris et au-delà. cli­ma­te­ga­mes.net / face­book : cli­mate games

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    Samedi 9 Janvier 2016 à 15h30
    Assemblée - Justice envi­ron­ne­men­tale
    Organisée en col­la­bo­ra­tion avec Françoise Vergès, Chaire Global South(s) du Collège d’études mon­dia­les de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme.

    L’étude car­to­gra­phi­que des sites de déchets toxi­ques, de l’agri­culture inten­sive, de l’extrac­tion minière ou encore des usines nucléai­res, révèle les iné­ga­li­tés crian­tes qui exis­tent dans la dis­tri­bu­tion géo­gra­phi­que des indus­tries pol­luan­tes, sou­vent implan­tées en zones pau­pé­ri­sées ou de mino­ri­tés. Cette assem­blée s’inté­res­sera aux consé­quen­ces de ces acti­vi­tés « à risque » sur l’envi­ron­ne­ment et en terme de santé publi­que. A tra­vers dif­fé­ren­tes études de cas seront ques­tion­nés l’iden­ti­fi­ca­tion et la reconnais­sance pro­gres­sive de cer­tai­nes sour­ces de pol­lu­tions toxi­ques, la divi­sion nord/sud et les ori­gi­nes par­fois colo­nia­les ou néo-colo­nia­les dans l’accès inégal à un envi­ron­ne­ment sain, et enfin cer­tains outils, notam­ment juri­di­ques, pou­vant être mis en place pour tenter de palier à ces iné­ga­li­tés.

    Participants :
    Bruno Barrillot (co-fon­da­teur de l’Observatoire des arme­ments)
    Bronwyn Lay (Juriste)
    Jade Lindgaard (Journaliste)
    Uwe H. Martin (Photojournaliste)
    Luc Multigner (Directeur de Recherche Inserm)
    Jacopo Ottaviani (Journaliste)
    Françoise Vergès (Politologue, Chaire Global South(s) au Collège d’études mon­dia­les de la Fondation maison des scien­ces de l’homme)
    Alexis Zimmer (Docteur en épistémologie et his­toire des scien­ces et des tech­ni­ques)


    Conversations

    Vendredi 20 Novembre 2015 à 19h
    Développement urbain & chan­ge­ment cli­ma­ti­que dans les pays du Sud
    Conçu avec Paulo Tavares (archi­tecte et urba­niste) & Justine Liv Olausson (urba­niste et poli­to­lo­gue).

    Dans le cadre du pro­gramme Dark Series qui accom­pa­gne l’expo­si­tion Co-Workers : Beyond Disaster, cette conver­sa­tion entre Paulo Tavares (archi­tecte) et Justine Liv Olausson (urba­niste) per­met­tra de croi­ser dif­fé­rents points de vue sur le réchauf­fe­ment cli­ma­ti­que, ici ques­tionné comme une consé­quence de la culture impé­ria­liste et indus­trielle des pays du Nord, qui affecte en pre­mière ligne les pays des Suds. Interrogeant la vio­lence poli­ti­que qui sous-tend ce phé­no­mène, Paulo Tavares et Justine Liv Olausson exa­mi­ne­ront ses effets dans cer­tai­nes zones urbai­nes et non urbai­nes des régions sud. Leur conver­sa­tion s’arti­cu­lera autour de la manière dont le réchauf­fe­ment cli­ma­ti­que affecte le déve­lop­pe­ment des com­mu­nau­tés, ainsi qu’autour de leurs pos­si­bles façons de s’y adap­ter et d’y répon­dre.

    Architecte et urba­niste, Paulo Tavares vit entre Quito et Londres. Son tra­vail s’atta­che à obser­ver les liens qui arti­cu­lent espa­ces et conflits, et la manière dont ils recou­pent les agen­ce­ments urbains, ter­ri­to­riaux et écologiques à dif­fé­ren­tes échelles. Fondée à la fois sur des métho­do­lo­gies de recher­che et une pra­ti­que de ter­rain, la démar­che de Paulo Tavares asso­cie design, écriture et car­to­gra­phie comme autant de moda­li­tés de lec­tu­res des condi­tions spa­tia­les contem­po­rai­nes. Il déve­loppe actuel­le­ment un projet sur la vio­lence de la pla­ni­fi­ca­tion et les poli­ti­ques écologiques en Amazonie, au sein du pro­gramme doc­to­ral du Centre de Recherche en Architecture du Goldsmiths College à Londres.
    Justine Liv Olausson est assis­tante de recher­che à l’Architecture Design Innovation Program (ADIP) de la Technische Universität de Berlin, où elle dirige actuel­le­ment le sémi­naire théo­ri­que Contested Properties. Parmi les champs de recher­ches nour­ris­sant son tra­vail figu­rent les Sciences poli­ti­ques et socia­les (Malmö University 2006-09), la pho­to­gra­phie (Spéos Institut de Photographie 2009-10), la réa­li­sa­tion fil­mi­que (assis­tante réa­li­sa­tion 2011-12), l’International Guidelines on Urban and Territorial Planning (UN-Habitat 2012-13) et le pro­gramme Sustainable Urban Planning and Design (MSc KTH Royal Technical University 2012-14). Elle est membre de la Société pour la Recherche Artistique (Berne). Ses domai­nes de recher­che actuels concer­nent les com­mu­nau­tés coo­pé­ra­ti­ves et les espa­ces de mise en par­tage, avec un inté­rêt par­ti­cu­lier pour les trans­for­ma­tions des terres, les mou­ve­ments sociaux et l’urba­ni­sa­tion crois­sante des villes du Sud. Elle a récem­ment contri­bué aux publi­ca­tions Berlin Transfer : Learning from the Global South (2015), Hybrid Modernities (2015), et Lo-res : Architectural Theory, Politics and Criticism (2015).

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    Vendredi 27 Novembre 2015 à 19h
    La nar­ra­tion uto­pi­que déviante
    Conversation avec Alice Carabédian (doc­to­rante au CSPRP, centre de socio­lo­gie des pra­ti­ques et des repré­sen­ta­tions poli­ti­ques) dans le cadre du cycle Pensées spé­cu­la­ti­ves* conçu avec Émilie Notéris.

    Je pense que nous appre­nons à “deve­nir du monde” en nous col­le­tant avec l’ordi­naire plutôt qu’en en tirant de gran­des géné­ra­li­tés. Je suis une créa­ture de la boue, pas du ciel. (Donna J. Haraway, When Species Meet, Minneapolis : University of Minnesota Press, 2008, p.3).
    Loin des récits catas­tro­phis­tes sur l’avenir de l’humain et des visions post-apo­ca­lyp­ti­ques de la pla­nète chers à la science-fic­tion, le Cycle de la Culture de l’auteur écossais Iain M. Banks offre une réflexion ori­gi­nale et pro­fon­dé­ment poli­ti­que sur le lien entre huma­nité, arti­fi­cia­lité et envi­ron­ne­ment, rema­niant avec ironie les tra­di­tions de l’utopie et du space-opéra. En pré­sen­tant la rela­tion à l’alté­rité du côté de la ren­contre, de la proxi­mité et de l’émancipation, plutôt que du côté de la domi­na­tion, de la colo­ni­sa­tion ou de l’uti­li­ta­risme, la science-fic­tion d’Iain M. Banks nous invite à sub­ver­tir notre point de vue, à nous décen­trer, et à ima­gi­ner un rap­port au monde inédit : un rap­port uto­pi­que déviant.

    Alice Carabédian est doc­to­rante au Laboratoire de Changement Social et Politique à l’Université Denis Diderot. Diplômée d’un Master 2 en Lettres Modernes ainsi qu’en Philosophie poli­ti­que, elle obtient un contrat doc­to­ral au LCSP pour conti­nuer ses recher­ches sur la lit­té­ra­ture de science-fic­tion comme labo­ra­toire de pensée et moyen de pro­blé­ma­ti­ser les enjeux poli­ti­ques contem­po­rains. Sa thèse porte sur une relec­ture et une reconcep­tua­li­sa­tion de l’utopie poli­ti­que et cri­ti­que à tra­vers l’œuvre science-fic­tion­nelle de Iain M. Banks. Elle est co-fon­da­trice de l’Archipel des deve­nirs - Centre de recher­che sur l’utopie.

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    Mercredi 16 Décembre à 19h
    Envisager L’après-catas­tro­phe
    Conversation avec Mathieu Potte-Bonneville (Philosophe) et Pierre Zaoui (Philosophe) dans le cadre du cycle Pensées spé­cu­la­ti­ves* conçu avec Émilie Notéris.

    Le temps qui suit les catas­tro­phes semble voué à l’ini­ma­gi­na­ble : on ne se le figure ni avant (le propre d’une catas­tro­phe est de déjouer nos anti­ci­pa­tions), ni pen­dant (trop occu­pés qu’on est alors à lui sur­vi­vre), ni après, bal­lot­tés entre hébé­tude, res­sas­se­ment et com­pul­sion de répé­ti­tion. Faut-il alors renon­cer à sol­li­ci­ter l’ima­gi­naire, pour ne plus se fier qu’au réconfort d’une sen­si­bi­lité encore meur­trie ou aux pru­den­ces de la raison ? Par-delà les méta­pho­res de l’irre­pré­sen­ta­ble, du désert ou du champ de ruine, quels usages et quel­les fic­tions ? Des théo­ries clas­si­ques aux fic­tions contem­po­rai­nes, on se deman­dera si et com­ment l’ima­gi­na­tion peut, après la tem­pête, contri­buer à donner forme au sou­ve­nir et à l’avenir.

    Agrégé, doc­teur en phi­lo­so­phie, Mathieu Potte-Bonneville est Maître de confé­ren­ces à l’École Normale Supérieure de Lyon. Ancien pré­si­dent du Collège inter­na­tio­nal de phi­lo­so­phie et co-fon­da­teur de la revue tri­mes­trielle Vacarme, il a notam­ment publié Michel Foucault : L’inquié­tude de l’his­toire (PUF, 2004), Amorces (Prairies ordi­nai­res, 2004), D’Après Foucault (avec P. Artières, réed. "Points essais", 2013). Responsable du pôle "Idées et savoirs" à l’Institut fran­çais, il a récem­ment coor­donné l’ouvrage col­lec­tif Game of Thrones - Série noire (Prairies ordi­nai­res, 2015), et col­la­bore régu­liè­re­ment à l’émission La Grande Table sur France-Culture.
    Pierre Zaoui ensei­gne la phi­lo­so­phie, la lit­té­ra­ture et l’art contem­po­rain à l’Université Paris Diderot. Il est notam­ment l’auteur de Spinoza, la déci­sion de soi (Bayard, 2008), La Traversée des catas­tro­phes (Seuil, 2010) et La Discrétion, ou l’art de dis­pa­raî­tre (Autrement, 2013). Membre du comité de rédac­tion de la revue Vacarme.

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    Vendredi 18 Décembre, de 16h à 19h et Samedi 19 Décembre à 15h30
    A.P.E. - Art, Philosophie & Ecologie / Séminaire & Conversation avec Timothy Morton
    Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che a le plai­sir d’accueillir le phi­lo­so­phe Timothy Morton pour un double événement explo­rant les liens entre art, phi­lo­so­phie et écologie.

    Figure clé de la phi­lo­so­phie contem­po­raine, Timothy Morton est l’un des pen­seurs de réfé­rence de l’Ontologie Orientée Objet. Il pro­pose une ana­lyse sin­gu­lière de l’arti­cu­la­tion entre nature et civi­li­sa­tion, avan­çant que le déve­lop­pe­ment d’une vision véri­ta­ble­ment écologique passe par l’aban­don de l’idée même de nature. Une semaine après la clô­ture de la COP 21 à Paris, ce double événement pour­sui­vra la réflexion sur les réper­cus­sions de la crise envi­ron­ne­men­tale, à tra­vers le prisme de la phi­lo­so­phie orien­tée objet.
    Vendredi 18 Décembre, de 16h à 19h : Séminaire (sur ins­crip­tion uni­que­ment)
    Le 18 décem­bre, Timothy Morton revien­dra au sein d’un sémi­naire sur les concepts qu’il a déve­lop­pés ces der­niè­res années, tels que celui de "Dark Ecology", d’Hyperobjet, ou encore de "Mesh". Ce sémi­naire sera adapté et per­son­na­lisé avec les par­ti­ci­pants. Compte tenu du nombre limité de places il n’est acces­si­ble que sur ins­crip­tion via le lien sui­vant. Les ins­crip­tions sont pos­si­bles jusqu’au 11 décem­bre, et les confir­ma­tions seront com­mu­ni­quées le 14 décem­bre.
    Samedi 19 Décembre à 15h30 : Conversation avec Timothy Morton
    Le len­de­main du sémi­naire, Timothy Morton déve­lop­pera au fil d’une pré­sen­ta­tion suivie d’un échange avec le public les liens qu’il tisse entre art, phi­lo­so­phie et écologie. Informations com­plé­men­tai­res à venir très bien­tôt.
    Timothy Morton est titu­laire de la Chaire Rita Shea Guffey Chair en anglais à la Rice University de Houston. Il est l’auteur de Nothing : Three Inquiries in Buddhism and Critical Theory (Chicago, à venir), Hyperobjects : Philosophy and Ecology after the End of the World (Minnesota, 2013), Realist Magic : Objects, Ontology, Causality (Open Humanities, 2013), The Ecological Thought (Harvard UP, 2010), Ecology without Nature (Harvard, 2007), et de sept autres ouvra­ges et de nom­breux essais sur la phi­lo­so­phie, l’écologie, la lit­té­ra­ture, la musi­que, l’art, le design et la nour­ri­ture. Il écrit régu­liè­re­ment sur le blog http://www.eco­lo­gy­wi­thout­na­ture.blog­spot.com/
    Entrée libre. Chacun des deux événements se dérou­lera en anglais.

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    Mercredi 13 Janvier 2016 à 19h
    L’écologie sonore contem­po­raine
    Une conver­sa­tion avec Stéphan-Eloïse Gras (doc­teure en Sciences de l’Information et de la Communication et en Philosophie esthé­ti­que) et Maxime Boidy (doc­teur en socio­lo­gie et cher­cheur post­doc­to­ral au Labex Arts-H2H) dans le cadre du cycle Pensées spé­cu­la­ti­ves* conçu avec Émilie Notéris.

    Depuis les années 1990, l’écologie sonore et plus géné­ra­le­ment l’écoute ont fait l’objet d’un inté­rêt crois­sant, que ce soit dans la pers­pec­tive de son his­toire sociale, de ses sup­ports tech­ni­ques ou de ses enjeux phi­lo­so­phi­ques. Un champ — qui n’a certes rien d’homo­gène et qui ne se laisse pas conte­nir sans reste au sein de ce qu’on appelle désor­mais les sound stu­dies — s’est cons­ti­tué au fil de tra­vaux comme ceux de James H. Johnson (Listening in Paris, 1996), Peter Szendy (Écoute, une his­toire de nos oreilles, 2001), Jean-Luc Nancy (À l’écoute, 2002), Jonathan Sterne (The Audible Past, 2003) et, plus récem­ment, Martin Kaltenecker (L’Oreille divi­sée, 2010), Michael Bull (Sound Studies, 2013) ou Veit Erlmann (Reason and Resonance, 2014).
    Cette atten­tion récente dit sans doute quel­que chose des muta­tions que tra­ver­sent nos pra­ti­ques contem­po­rai­nes d’artis­tes, musi­cien.ne.s, musi­co­lo­gues, cher­cheur.e.s, scien­ti­fi­ques, mélo­ma­nes, inter­nau­tes…, bref, de sujets écoutants en géné­ral. Comment est-ce qu’inter­net et plus géné­ra­le­ment le numé­ri­que, c’est-à-dire ce vaste mou­ve­ment d’infor­ma­ti­sa­tion des expé­rien­ces et de socia­li­sa­tion à grande échelle de l’infor­ma­ti­que, vien­nent modi­fier l’écologie sonore contem­po­raine ?
    A la croi­sée des sound et des soft­ware stu­dies, cette conver­sa­tion sou­haite faire émerger des repè­res poli­ti­ques et esthé­ti­ques pour penser un régime numé­ri­que de l’écologie sonore.

    Stéphan-Eloïse Gras ter­mine une thèse en Sciences de l’Information et de la Communication (GRIPIC-CELSA – Paris Sorbonne) et en Philosophie (LLCP-Paris 8) sur : « L’écoute en ligne : muta­tions des espa­ces musi­caux sur Internet », sous la direc­tion conjointe de Nicole d’Almeida et de Patrick Vauday. Musicienne, elle s’inté­resse aux média­tions numé­ri­ques de l’écoute musi­cale dans les nou­veaux contex­tes tech­ni­ques, esthé­ti­ques, indus­triels et poli­ti­ques, dans la pers­pec­tive des théo­ries cri­ti­ques de la sub­jec­ti­vité. Elle a été cher­cheuse invi­tée à Brown University et à NYU et est aujourd’hui en charge de la pros­pec­tive et de la coo­pé­ra­tion numé­ri­que à l’Institut fran­çais.
    Maxime Boidy est actuel­le­ment cher­cheur post­doc­to­ral au Labex Arts-H2H à l’uni­ver­sité Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Traducteur d’ Une his­toire de la moder­nité sonore de Jonathan Sterne (La Découverte/Philharmonie de Paris, coll. La rue musi­cale : culture sonore, 2015), il a récem­ment codi­rigé le numéro 11 de la revue Poli-Politique de l’image consa­cré aux Politiques sono­res (2015).

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    Samedi 16 jan­vier 2016 à 15h30
    Film-making as History-making
    Une conver­sa­tion avec Jasmina Metwaly & Philip Rizk (artis­tes), ainsi que Louly Seif (mon­teuse), autour du film Out on the Street pré­senté dans l’expo­si­tion Co-Workers : Beyond Disaster.

    Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che accueille les artis­tes Jasmina Metwaly et Philip Rizk, ainsi que la mon­teuse et réa­li­sa­trice Louly Seif, pour une conver­sa­tion autour du film Out on the Street, pré­senté jusqu’au 30 jan­vier dans l’expo­si­tion Co-Workers. Réalisé avec neuf acteurs non pro­fes­sion­nels d’un quar­tier ouvrier du Caire, le film met en scène les événements entou­rant la pri­va­ti­sa­tion d’une entre­prise publi­que. Out on the Street entre­mêle des maté­riaux issus d’ate­liers de théâ­tre menés avec les ouvriers, et des scènes rejouées par ces mêmes ouvriers - des conflits vécus sur leur lieu de tra­vail, avec la police, ou encore des scé­na­rios fic­tifs de ce qui aurait pu se pro­duire.
    Cette conver­sa­tion évoquera la manière dont le pro­ces­sus de tra­vail déve­loppé au cours du tour­nage a été pour­suivi durant la période de mon­tage. Fondée sur des récits de vie réels, la réa­li­sa­tion de Out on the Street inves­tit cepen­dant le domaine du faire-croire et ques­tionne la manière dont recons­ti­tuer le passé à tra­vers la fic­tion. Les réa­li­sa­teurs abor­de­ront la rela­tion entre l’écriture fil­mi­que et l’écriture his­to­ri­que, ici élaborée par un dia­lo­gue à trois voix dans la salle de mon­tage.

    Philip Rizk est un réa­li­sa­teur et écrivain basé au Caire (Egypte). Après avoir étudié la phi­lo­so­phie et l’anthro­po­lo­gie, il tra­vaille le médium vidéo depuis 2009. Plasticienne et réa­li­sa­trice également basée au Caire, Jasmina Metwaly a cofondé le projet 8784 et est l’une des fon­da­tri­ces du col­lec­tif Mosireen. Ensemble ils ont rea­lisé le long métrage Out on the Street, qui a été pro­jeté pour la pre­mière fois à la Berlinale 2015 et a été pré­senté au sein du pavillon alle­mand de la Biennale de Venise en 2015.
    Louly Seif est mon­teuse et réa­li­sa­trice indé­pen­dante, née à Alexandrie (Egypte). En 2011, elle a réa­lisé un master en Culture Visuelle et Sonore au Goldsmiths College de Londres ; elle tra­vaille depuis de manière indé­pen­dante sur des pro­jets recou­pant son inté­rêt pour le mon­tage, les sup­ports ana­lo­gi­ques, l’étalonnage, l’enre­gis­tre­ment et le design sonore. Elle achève actuel­le­ment une for­ma­tion post-diplôme en étalonnage colo­ri­mé­tri­que à la Deutsche Film- und Fernsehakademie à Berlin (DFFB).
    La conver­sa­tion se tien­dra en anglais.

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    Samedi 23 jan­vier 2016 à 15h30
    L’éclogitisation, ou le lent pro­ces­sus d’amné­sie
    Une conver­sa­tion entre Melissa Dubbin, Aaron S. Davidson (artis­tes), Violaine Sautter (géo­lo­gue au Muséum natio­nal d’Histoire natu­relle) et Maxime Guitton (com­mis­saire d’expo­si­tion), à partir de l’ins­tal­la­tion pré­sen­tée dans l’expo­si­tion Co-Workers : Beyond Disaster.

    A partir de leur ins­tal­la­tion pré­sen­tée dans l’expo­si­tion Co-Workers : Beyond Disaster, les artis­tes Melissa Dubbin et Aaron S. Davidson, en dia­lo­gue avec la géo­lo­gue Violaine Sautter et le com­mis­saire d’expo­si­tion Maxime Guitton, s’inter­ro­ge­ront sur ce que nous pou­vons appren­dre du temps pris à échelle géo­lo­gi­que, et du lent pro­ces­sus de trans­for­ma­tion des roches méta­mor­phi­ques. Nourrie par les ouvra­ges An Experiment with Time de J. W. Dunne (1927) et Formes du temps de George Kubler (1961), la conver­sa­tion abor­dera la manière dont les objets, et les roches en par­ti­cu­lier, peu­vent trans­met­tre ce dont ils ont été les témoins, ou pré­dire ce qui sera. Cet échange avec la géo­lo­gue Violaine Sautter, ici dési­gnée « géo­lin­guiste » - en réfé­rence à une nou­velle où l’auteure de science fic­tion Ursula K. Le Guin ima­gine un per­son­nage capa­ble de lire « la poésie (…) intem­po­relle, froide, vol­ca­ni­que des pier­res »* - ques­tion­nera en quoi le lan­gage des miné­raux peut éclairer notre appro­che de ce que nous nom­mons désor­mais l’Anthropocène.
    *« L’Auteur des grai­nes d’acacia, et quel­ques autres extraits du Journal de l’Association de Thérolinguistique », tra­duit en fran­çais dans le recueil Les Quatre vents du désir, Paris, Presses Pocket, 1988.

    Melissa Dubbin and Aaron S. Davidson ont pro­duit ensem­ble depuis 1998 un corpus d’œuvres mobi­li­sant un cer­tain nombre de formes, d’objets, d’images et d’expé­rien­ces - qui incluent une diver­sité de médiums tels que la pho­to­gra­phie, la vidéo, le son, la per­for­mance, l’ins­tal­la­tion, le dessin, la sculp­ture et le livre d’artiste. Leurs récen­tes expo­si­tions per­son­nel­les ont eu lieu au Treize à Paris (2014) ; Audio Visual Arts (AVA), New York, NY (2013) ; Henie Onstad Kunstsenter, Høvikodden, Norway (2012) ; et Nýló, The Living Art Museum, Reykjavik, Iceland (2012). Parmi leurs expo­si­tions col­lec­ti­ves récen­tes figu­rent Some Artists’ Artists at Marian Goodman Gallery, New York (2014) ; The Artist’s Institute, New York, NY (2014) ; Art of Its Own Making at The Pulitzer Foundation for the Arts, St. Louis, MI (2014) ; The String and the Mirror, Lisa Cooley, New York, NY (2013) ; Alchemical, Steven Kasher Gallery, New York, NY (2013) ; et Sound Spill, Zabludowicz Collection, New York, NY (2013).
    Maxime Guitton est res­pon­sa­ble du ser­vice du sou­tien à la créa­tion au Centre natio­nal des arts plas­ti­ques (CNAP) à Paris. Il exerce paral­lè­le­ment depuis 2003 des acti­vi­tés de pro­gram­ma­tion musi­cale entre lieux indé­pen­dants et ins­ti­tu­tions (Le BAL, CAPC, Centre Pompidou, etc.). Il a assisté la com­po­si­trice Eliane Radigue entre 2009 et 2011. Ses champs de recher­che musi­cale l’amè­nent à inter­ve­nir en écoles et cen­tres d’art (ECAL, Ecole du Magasin, INHA, Le Plateau, Bétonsalon, Musée de la Main, etc.) pour des cours, work­shops, confé­ren­ces et ses­sions d’écoute. Commissaire de l’expo­si­tion per­son­nelle de Melissa Dubbin et Aaron S. Davidson, a drusy vein (Treize, 2014), il a pro­grammé avec Benoît Hické en 2015 un cycle de confé­ren­ces, pro­jec­tions et pièces sono­res au Muséum natio­nal d’his­toire natu­relle : Montagnes : la terre exhaus­sée.
    Violaine Sautter est géo­lo­gue au Muséum natio­nal d’Histoire natu­relle (MNHN), direc­trice de recher­che au CNRS, et co-inves­ti­ga­trice sur le Laser Chemcam embar­qué sur Curiosity, le rover actuel­le­ment uti­lisé par la NASA pour son pro­gramme d’explo­ra­tion de la pla­nète Mars MSL (Mars Science Laboratory). Elle a mené pen­dant plu­sieurs années des recher­ches sur les dia­mants des cou­ches ter­res­tres pro­fon­des. En 1990, Violaine Sautter a décou­vert le miné­ral le plus pro­fond alors jamais trouvé sur Terre, un grenat venant de plus de 300 km de pro­fon­deur. Elle a reçu la médaille de bronze du CNRS pour cette décou­verte, une récom­pense remise pour les trou­vailles de jeunes cher­cheurs. En 2001, elle a été com­mis­saire scien­ti­fi­que de l’expo­si­tion Diamants : Au cœur de la Terre, au cœur des étoiles, au cœur du pou­voir, et co-auteure du livre du même nom. Elle a com­mencé début 2000 à étudier les météo­ri­tes mar­tien­nes. Reconnue pour ses recher­ches en ce domaine, Violaine Sautter a été sélec­tion­née pour pour­sui­vre ses tra­vaux au sein du pro­gramme MSL de la NASA, embar­qué sur le rover Curiosity.
    La conver­sa­tion se tien­dra en anglais.


    Ateliers

    Octobre 2015 - Janvier 2016
    Seule contre l’Univert
    Séance inau­gu­rale : Samedi 24 Octobre 2015 à 15h30
    Deuxième séance : Jeudi 12 Novembre 2015
    Soirée de res­ti­tu­tion : Vendredi 29 Janvier 2016 de 18h à 20h
    Conçu par Eva Barois De Caevel (com­mis­saire d’expo­si­tion)

    « Seule contre l’Univert » est un off du off (sui­vant une logi­que en vogue) : une sous pro­po­si­tion au sein de l’expo­si­tion Beyond Disaster ; expo­si­tion elle-même en dia­lo­gue avec une autre expo­si­tion au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (« Le réseau comme artiste »). « Seule contre l’Univert » pren­dra la forme d’une réu­nion inau­gu­rale — une confé­rence, des docu­ments par­ta­gés — à l’issue de laquelle on espère réunir un groupe de quel­ques per­son­nes autour d’une même envie : enquê­ter sur les aspects imper­cep­ti­ble­ment répres­sifs d’espa­ces, de pra­ti­ques et de dis­cours qui occu­pent notre vie quo­ti­dienne, qu’il s’agisse de la végé­ta­li­sa­tion, du mobi­lier urbain, des slo­gans pour les votes par­ti­ci­pa­tifs, de la ges­tion des trans­ports en commun ou encore de celle des par­ties com­mu­nes de cer­tains immeu­bles d’habi­ta­tion.
    « Seule contre l’Univert » n’est pas une œuvre d’art : c’est une acti­vité gra­tuite, poli­ti­que, à mener sur son temps libre, seul-e et en groupe, épisodiquement, pen­dant quatre mois. « Seule contre l’Univert » est un projet ouver­te­ment para­noïa­que, pour mieux réflé­chir à la notion d’acti­visme, à l’échelle d’un indi­vidu et à l’heure du réseau. « Seule contre l’Univert » abor­dera par la petite porte (celle d’un jardin par­tagé — « l’Univert » — du 18e arron­dis­se­ment de Paris), des notions telles que l’éco-fémi­nisme, la jus­tice sociale en milieu urbain, le story-tel­ling, les poli­ti­ques de coa­li­tion, les métho­des d’ana­ly­ses inter-sec­tion­nel­les, l’écologie sociale, la lutte contre la nar­ra­tion toute-puis­sante de l’État et la mort du ver­na­cu­laire.

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    Samedi 31 Octobre à 15h30 et Mercredi 18 Novembre 2015 à 19h
    Workshop d’écriture créa­tive dédiée à la fic­tion répa­ra­trice
    Conçu par Émilie Notéris (auteure).

    Loin des prises en compte catas­tro­phis­tes de l’écologie, para­ly­sées à l’ère de l’Anthropocène dans le domaine du cons­tat et de l’irré­mé­dia­ble, comme encap­su­lées de para­noïa, les nar­ra­tions alter­na­ti­ves et uto­pi­ques offrent une sur­face de répa­ra­tion pro­pice à une nou­velle réflexion. Le besoin en nar­ra­tion se fait aujourd’hui cruel­le­ment sentir ainsi que le rap­pelle la phi­lo­so­phe Émilie Hache, dans son intro­duc­tion à l’ouvrage col­lec­tif De l’Univers clos au monde infini (Éditions Dehors, 2014).
    C’est dans ce contexte qu’Émilie Notéris initie un work­shop d’écriture créa­tive dédiée à la fic­tion répa­ra­trice. Comment déve­lop­per une nar­ra­tion posi­tive et répa­ra­trice, à partir d’un “cloud” de mots-clés sur­gis­sant à l’orée de la COP 21 (Conférence des Nations Unies sur les chan­ge­ments cli­ma­ti­ques) mis en regard avec des textes impor­tants issus de la science-fic­tion. Il s’agira d’opérer un bas­cu­le­ment des regards et des points de vue actifs, ainsi que le sug­gère l’antro­po­lo­gue Viveiros de Castro, pour mieux “déco­lo­ni­ser la pensée”. À l’issue du work­shop sera réa­lisé un jour­nal accueillant les dif­fé­ren­tes fic­tions pro­dui­tes dans ce cadre.
    En paral­lèle, une série de conver­sa­tions conçues par Émilie Notéris vien­dra ponc­tuer l’expo­si­tion, en pro­po­sant de déve­lop­per la posi­ti­vité d’un nou­veau regard écologique post catas­tro­phiste dans les domai­nes de la lit­té­ra­ture, de la phi­lo­so­phie et de l’acous­ti­que.

    Émilie Notéris est une tra­vailleuse du texte née en 1978. Écrivaine, auteure de scien­ces-fic­tions (Cosmic trip, 2008 ; Séquoiadrome, 2011) et d’essais (Fétichisme post­mo­derne, 2010). Traductrice (Marshall McLuhan, Sudipta Kaviraj, Gayatri Chakravorty Spivak, Slavoj Zizek, Hakim Bey, Malcolm Le Grice), elle coor­donne depuis 2014 l’ensem­ble des tra­duc­tions dans le cadre du Festival Mode d’emploi orga­nisé par la Villa Gillet à Lyon. Elle a par­ti­cipé à un ouvrage col­lec­tif consa­cré à la série Game of Thrones publié aux éditions des Prairies Ordinaires en 2015 et pré­pare actuel­le­ment un ouvrage dédié à la science-fic­tion et à la théo­rie queer. En novem­bre 2015 elle a conçu le pro­gramme EcoQueer d’ouver­ture des Rencontres Bandits-Mages à Bourges.

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    Mardi 10 Novembre 2015 de 10h à 19h
    Disasters Room : Gestion de crise et rési­lience post-catas­tro­phe
    Conçu avec Fernando García-Dory (artiste et agroé­co­lo­giste) et en par­te­na­riat avec Imago Mundi Foundation (Cracovie) dans le cadre du pro­gramme Place Called Space.

    Ce work­shop vise à tisser des liens entre dif­fé­rents degrés de crises – de la crise psy­cho­lo­gi­que à la crise sys­té­mi­que, en pas­sant par leurs impacts spé­ci­fi­ques à échelle urbaine ou régio­nale. Il entre­la­cera les champs de la poésie, de la bio­lo­gie et de la paléon­to­lo­gie, des rela­tions publi­ques, de l’archi­tec­ture et de l’ingé­nie­rie dura­ble – de la théo­rie du chaos aux stra­té­gies d’anta­go­nisme radi­cal mises en œuvre pour une esca­lade des trou­bles en contexte révo­lu­tion­naire. Les par­ti­ci­pants obser­ve­ront les étapes d’avant crise, d’urgence, de ges­tion de crise, et d’après catas­tro­phe, à tra­vers un pro­ces­sus de tra­vail col­lec­tif et créa­tif, nourri par un échange avec des experts de ces domai­nes invi­tés à inter­ve­nir au sein du work­shop. Qu’est-ce que la rési­lience et com­ment la cons­truire ? Quels ima­gi­nai­res pro­dui­sent les nou­veaux récits apo­ca­lyp­ti­ques et com­ment sont-ils col­lec­ti­ve­ment abor­dés ?

    Fernando García-Dory (1978) s’inté­resse à la rela­tion actuelle qui existe entre culture et nature, et à la manière dont elle se mani­feste en dif­fé­rents contex­tes : du pay­sage et de la rura­lité aux préoc­cu­pa­tions iden­ti­tai­res, en pas­sant par les notions de crise, d’utopie et de poten­tielle évolution sociale. Diplômé en arts et en socio­lo­gie rurale, il pré­pare actuel­le­ment une thèse en agroé­co­lo­gie. S’atta­chant à obser­ver la com­plexité har­mo­ni­que des formes et des pro­ces­sus bio­lo­gi­ques, son œuvre se struc­ture autour des notions de rela­tion et de coo­pé­ra­tion, oscil­lant des microor­ga­nis­mes aux sys­tè­mes sociaux, et de lan­ga­ges artis­ti­ques tra­di­tion­nels tels que le dessin à des pro­jets et actions col­la­bo­ra­tifs en agroé­co­lo­gie.

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    Tous les Jeudis du 12 Novembre 2015 au 28 Janvier 2016 (sauf le 24 et 31 décem­bre)
    Cum Venies Laetabor
    Workshop avec un groupe d’étudiants de l’École natio­nale supé­rieure d’arts de Paris-Cergy.
    Organisés avec Boris Achour (artiste), François Bon (écrivain), Jeff Guess (artiste) et Judith Perron (cho­ré­gra­phe), ensei­gnants à l’ENSAPC.
    (Étudiants uni­que­ment)

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    Octobre 2015 à Janvier 2016
    Co-Workers : Ecritures hors les murs
    Atelier de créa­tion Maison cen­trale de Poissy / Université Paris Diderot

    Sous la direc­tion de Julie Ramage
    27 jan­vier 2016 : lan­ce­ment des publi­ca­tions conçues dans le cadre de l’ate­lier et pré­sen­ta­tion des tra­vaux pro­duits en 2014 et 2015. Vernissage de 17h à 19h.

    Dans le cadre de l’expo­si­tion Co-Workers : Beyond Disaster, les étudiants déte­nus de la Maison cen­trale de Poissy ont été invi­tés à col­la­bo­rer, à dis­tance, avec l’ate­lier d’écriture de la licence de Lettres. A tra­vers une série d’expé­ri­men­ta­tions sono­res, les par­ti­ci­pants s’entre­tien­nent de la notion de désas­tre, de ce qu’elle signi­fie pour les uns ou pour les autres, de sa mise en récit et en voix, afin de pro­duire, tout au long du semes­tre, une pièce radio­pho­ni­que col­lec­tive. La voix, prise dans un maillage serré, entre conno­ta­tions judi­ciai­res (son ana­lyse sert d’élément de preuve dans les pro­cé­du­res) et pro­blé­ma­ti­ques de cir­cu­la­tion inté­rieur/exté­rieur, est réin­ves­tie dans ses poten­tia­li­tés de résis­tance et dans la recher­che de nou­vel­les formes de com­mu­ni­ca­tion.
    Cet ate­lier pro­longe les tra­vaux pro­duits en col­la­bo­ra­tion avec les étudiants de la Maison cen­trale de Poissy et Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che en 2014 - 2015. Se posait alors la ques­tion des liens entre corps, écriture et sur­veillance. Les débats, recher­ches et pro­duc­tions menés avec les par­ti­ci­pants autour de la dimen­sion poli­ti­que de l’écriture et de ses modes d’appa­ri­tion, four­nis­sent de mul­ti­ples répon­ses.

    Ce projet a été orga­nisé dans le cadre des Ateliers Lettres de l’UFR Lettres, Arts, Cinéma et de la Section des Etudiants Empêchés de l’uni­ver­sité Paris Diderot-Paris 7. Il a été pro­duit grâce au sou­tien du ser­vice d’accom­pa­gne­ment aux péda­go­gies inno­van­tes et à l’ensei­gne­ment numé­ri­que de Sorbonne Paris Cité (SAPIENS-USPC).

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    Archives Bétonsalon