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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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  • Anywhere But Here

    ÉVÉNEMENTS PASSÉS

    Mardi 13 septembre 2016, 18h-21h

    Vernissage de l’expo­si­tion Anywhere But Here

    En pré­sence des com­mis­sai­res de l’expo­si­tion, Mélanie Mermod et Vera Mey et des artis­tes Vuth Lyno, Tran Minh Duc et Albert Samreth.

    Vernissage de l’exposition "Anywhere But Here", Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016. Vuth Lyno, UNTAC Project, 2016. Courtesy de l’artiste.


    Vernissage de l’exposition "Anywhere But Here", Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016. Courtesy de Koh Nguang How.


    Vernissage de l’exposition "Anywhere But Here", Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016. Thao-Nguyen Phan, Heads from Uproot Rice, Grow Jute series, 2014. Courtesy de l’artiste.


    Vernissage de l’exposition "Anywhere But Here", Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016. Hàm Nghi (Tu Xuân), Femme à la coloquinte, 1925. Collection privée, Paris.



    Mercredi 14 septembre, 14h45

    Cérémonie de réveil du Catha

    Pour Anywhere But Here, l’artiste Khvay Samnang (1982, Svay Rieng, Cambodge) réa­lise un nou­veau projet qui évoque l’usage des yan­tras à tra­vers divers époques par la dia­spora cam­bod­gienne à Paris. Plusieurs mem­bres de cette com­mu­nauté prê­tent le temps de l’expo­si­tion divers objets sur les­quels sont ins­crits ces des­sins géo­mé­tri­ques pro­tec­teurs qui seront, au cours de cette céré­mo­nie, « char­gés » par un moine. Ces objets sont entou­rés d’une cein­ture de coton (catha) sem­bla­ble à celles que por­taient les sol­dats cam­bod­giens envoyés en France pen­dant de la Première Guerre Mondiale et qui confère un pou­voir magi­que de pro­tec­tion aux objets et aux per­son­nes qu’elle entoure.

    Cérémonie de réveil du Catha, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.


    Cérémonie de réveil du Catha, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.



    Samedi 17 septembre 2016, 15h

    Conversation : De quel­ques mou­ve­ments

    Les fiançailles de l’empereur Hàm Nghi en 1904, © Droits réservés

    De 1862 à 1954, la France a engagé une poli­ti­que de prise de pos­ses­sion (ou de « mise sous pro­tec­tion ») en Asie du Sud-Est inté­grant ainsi la tota­lité du Cambodge, du Laos, du Viêt-Nam et une partie de la Chine orien­tale à son empire colo­nial.
    La pre­mière ren­contre du pro­gramme Anywhere But Here à Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che pro­pose de pré­sen­ter les dépla­ce­ments de quel­ques indi­vi­dus liés à l’his­toire de l’Indochine en met­tant en avant la manière dont ces tra­jec­toi­res inti­mes entre l’Asie du Sud-Est et la France per­met­tent de per­ce­voir dans leurs com­plexi­tés les poli­ti­ques de déve­lop­pe­ments et de pré­ser­va­tion du régime colo­nial, et en creux le déve­lop­pe­ment clan­des­tin de cer­tains mou­ve­ments anti­co­lo­niaux.

    Le prince Canh, Nguyen Phuc Canh (1780-1801), est une figure fon­da­men­tale de l’his­toire des rela­tions entre le Viêt-Nam et la France. Envoyé, à l’âge de cinq ans, en mis­sion à Versailles accom­pa­gné d’une délé­ga­tion afin de convain­cre Louis XVI de sou­te­nir sa dynas­tie, son voyage va bou­le­ver­ser l’échiquier poli­ti­que de la région et les liens nais­sants entre la France et le Viêt-Nam.

    Intervenant : Tran Minh Duc (1982, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam) est un artiste viet­na­mien. Il s’inté­resse au passé, à ses modes frag­men­tai­res de dif­fu­sion et à la manière dont il inte­ra­git avec le pré­sent. Dans sa pra­ti­que, il cher­che également à exa­mi­ner le carac­tère de la vie urbaine viet­na­mienne. Pour ce faire, il étudie les inte­rac­tions entre les sphè­res col­lec­ti­ves et indi­vi­duel­les, entre les idées du local/inté­rieur et de l’étranger/exté­rieur. Invité par Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che en rési­dence à Paris dans le cadre de l’expo­si­tion Anywhere But Here, Tran Minh Duc s’inté­resse aux détails non explo­rés de la visite du jeune prince Canh en France.

    L’Empereur Hàm Nghi (咸宜, 1871, Huế - 1944, Alger), appelé "Prince d’Annam" pen­dant son exil, qui uti­li­sait son prénom "Tu Xuân" comme nom d’artiste, régna sur le Viêt-Nam pen­dant un an, en 1884-1885. Après trois ans de résis­tance anti­co­lo­niale, il est cap­turé et envoyé en exil en Algérie par l’État Français en 1889, à l’âge de dix-huit ans. À Alger l’admi­nis­tra­tion fran­çaise lui permit d’être formé aux beaux-arts par un pro­fes­seur de pein­ture, agré­ment qui devint une pra­ti­que cen­trale dans sa vie.

    Intervenant : Amandine Dabat est Docteur en Histoire de l’art, diplô­mée de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV). Sa thèse a pour sujet la vie et l’œuvre de l’empe­reur viet­na­mien Hàm Nghi (1871-1944). Amandine Dabat est également titu­laire d’un Master en Etudes viet­na­mien­nes de l’Université Paris-Diderot (Paris VII). Au cours de son doc­to­rat, elle a effec­tué plu­sieurs séjours de recher­che au Viêt-Nam et en Algérie, pour une durée totale de deux ans. Elle est l’auteur d’une dizaine d’arti­cles et a par­ti­cipé à plu­sieurs col­lo­ques et confé­ren­ces inter­na­tio­naux. Elle a ensei­gné durant un an à l’Université de Hanoi (Viêt-Nam).

    Tran Duc Thao (1917, Hanoi- 1993, Paris) fut l’un des plus grands phi­lo­so­phes marxis­tes contem­po­rains viet­na­miens. Admis à l’École nor­male supé­rieure d’Ulm, il est brillam­ment reçu agrégé de phi­lo­so­phie. Élève de Cavailles, il est consi­déré comme l’un des meilleurs spé­cia­lis­tes de la phé­no­mé­no­lo­gie et de E. Husserl après la publi­ca­tion de son livre Phénoménologie et maté­ria­lisme dia­lec­ti­que (Paris, 1950). Chef de file de la dia­spora viet­na­mienne durant l’occu­pa­tion alle­mande en France, il retourna dans son pays peu après le début de la guerre d’Indochine pour rejoin­dre la lutte anti colo­niale en faveur de l’indé­pen­dance natio­nale. Critique marxiste et tra­duc­teur de Hegel et de K. Marx en langue viet­na­mienne, il a été l’objet de la répres­sion du parti com­mu­niste durant la cam­pa­gne des Cent Fleurs (1956-1957).

    Intervenant : Trinh Van Thao (1938, Sud Viêt-Nam) a fait l’essen­tiel de ses études supé­rieu­res en France (Sciences Po, Dr d’état ès let­tres à La Sorbonne). Il ensei­gne la socio­lo­gie et l’his­toire contem­po­raine dans les uni­ver­si­tés fran­çai­ses (Amiens, Lille, Aix Marseille, col­lège inter­na­tio­nal de phi­lo­so­phie à Paris) et étrangères (Brésil, Canada, Japon...). Professeur émérite à AMU.

    En 1939 avec l’entrée en guerre, ordre est donné à l’admi­nis­tra­tion indo­chi­noise d’envoyer plus de 20 000 hommes en métro­pole, non pas pour servir de sol­dats mais d’ouvriers dans les usines d’arme­ment. Regroupés sous l’auto­rité de la M.O.I. (la Main d’ Œuvre Indigène, dépen­dant du Ministère du Travail), ils sont dési­gnés sous l’appel­la­tion d’« ouvriers non spé­cia­li­sés » (ONS). À la suite de la défaite de juin 1940, ces tra­vailleurs sont loués à des entre­pri­ses pour un salaire équivalent au dixième de celui d’un ouvrier fran­çais. En Camargue, une partie d’entre eux contri­buè­rent à la mise en place et au per­fec­tion­ne­ment de riziè­res – culture aujourd’hui tou­jours implan­tée dans cette région.

    Intervenant : Journaliste, ancien cor­res­pon­dant de Libération, actuel­le­ment repor­ter au Monde diplo­ma­ti­que, Pierre Daum mène des enquê­tes his­to­ri­ques sur le passé colo­nial de la France, au Viêt-Nam et en Algérie. En 2009, il publie Immigrés de force (éd. Actes Sud), qui révèle au grand public l’his­toire enfouie des 20 000 « tra­vailleurs indo­chi­nois » de la Seconde guerre mon­diale. Son livre est adapté au cinéma en 2013 (Công Binh, la longue nuit indo­chi­noise, de Lam Lê), puis à la télé­vi­sion en 2015 (Riz amer, d’Alain Lewkowicz).

    Dégustation de café du Domaine Morère pro­duit à Dalat (Viêt-Nam), grâce au don géné­reux de Pierre Morère

    Conversation : De quel­ques mou­ve­ments, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.


    Conversation : De quel­ques mou­ve­ments, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.


    Conversation : De quel­ques mou­ve­ments, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.

    Mardi 20 septembre 2016 à partir de 19h30


    à l’audi­to­rium de la Cité inter­na­tio­nale des arts
    Conférence de Vera Mey : Mouvements et bou­le­ver­se­ments en Asie du Sud-Est

    Dans le cadre du pro­gramme Traverses déve­loppé avec la Cité inter­na­tio­nale des arts et la Villa Vassilieff.

    Shooshie Sulaiman, Chanta, 2005 - en cours. Courtesy de l’artiste.

    La cura­trice Vera Mey pré­sen­tera quel­ques études de cas issues d’une confé­rence qu’elle a donné durant la 8e édition de la Asia Pacific Triennal à Brisbane à propos des artis­tes d’Asie du Sud-Est et de leurs rela­tions aux chan­ge­ments sociaux et à la pro­duc­tion artis­ti­que. Ces recher­ches font par­ties d’un projet plus étendu qu’elle mène en tant que co-cura­trice pour le SEA Project (titre de tra­vail), une expo­si­tion qui ouvrira en Juillet 2017 au Mori Art Museum et au National Art Center de Tokyo au Japon.

    Malgré les nom­breux bou­le­ver­se­ments que connut l’Asie du Sud-Est au cours des der­niè­res décen­nies – qui entraî­nè­rent une amné­sie cultu­relle pro­fonde – les dis­po­si­tifs esthé­ti­ques uti­li­sés par les artis­tes aujourd’hui sont en conti­nuité avec ceux du passé. Non seu­le­ment ils ont eu recours de manière conti­nue dans le temps à des pra­ti­ques artis­ti­ques sem­bla­bles, mais sur­tout ils se réfè­rent cons­tam­ment à l’his­toire qui nour­rit la for­ma­tion de leur art. Il s’agit en effet d’un maté­riau sujet à de cons­tan­tes revi­si­ta­tions et réac­ti­va­tions, dont les artis­tes extraient des his­toi­res enfouies, fai­sant ainsi de la péren­nité le pen­dant de l’oubli.
    Les pra­ti­ques d’Amanda Heng, Khvay Samnang, Shooshie Sulaiman et Vuth Lyno, notam­ment, contien­nent toutes des éléments per­for­ma­tifs liés à des moments his­to­ri­ques sous-repré­sen­tés dans les méta-récits domi­nants, et ceux en dépit du rôle majeur qu’ils ont pu jouer dans la cons­truc­tion des natio­na­li­tés et des iden­ti­tés, et pou­vant être lues comme des his­toi­res alter­na­ti­ves.
    Les idées de mou­ve­ments et de bou­le­ver­se­ments seront abor­dées à tra­vers les pra­ti­ques des artis­tes pré­cé­dem­ment nommés, avec, comme point de départ, le Livre des com­men­ce­ments issue de l’épopée sans­krite du Mahabharata (VIIIe siècle – IXe siècle) , dans laquelle des idées de temps cir­cu­laire et d’his­toi­res chan­gean­tes sont déve­lop­pées.
    Ainsi se des­sine une carte de che­mi­ne­ments d’inté­rêts et d’inte­rac­tions se super­po­sant par­fois au gré d’évènements his­to­ri­ques par­ta­gés qui impac­tent la société à un niveau régio­nal. L’idée même d’Asie du Sud-Est comme région, se défi­nit impli­ci­te­ment en tant qu’espace socio-poli­ti­que refa­çonné au fil des chan­ge­ments majeurs qui ont mar­qués ces cin­quante der­niè­res années.
    Les artis­tes du Sud-Est asia­ti­ques sont sou­vent influen­cés par une aspi­ra­tion à la nou­veauté et à la régé­né­ra­tion, en dépit de l’emprunte tou­jours visi­ble de l’his­toire perçue comme conti­nuité.

    Vera Mey (1987, Wellington, Nouvelle-Zélande) est une com­mis­saire d’expo­si­tion indé­pen­dante basée à Londres. Curatrice du pro­gramme des rési­den­ces au Centre d’art contem­po­rain NTU CCA Singapour jusqu’en 2015, en 2016 elle est com­mis­saire invi­tée à Sa Sa Bassac . Elle est également bour­sière de SOAS (School of Oriental and African Studies), Université de Londres, où elle com­men­cera des études doc­to­ra­les à partir du mois de Septembre. Avec le sou­tien de la Getty Foundation elle col­la­bore au pro­gramme "Ambitious Alignments : New Histories of Southeast Asian Art", qui sera pré­senté au Mori Art Museum (Tokyo) en 2017.

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    Mercredi 21 septembre, 18h-20h


    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 1
    Un rendez-vous de l’Académie vivante
    Intervenant : Vera Mey, co-com­mis­saire de l’expo­si­tion Anywhere But Here.

    Shui Tit Sing, photographie d’un bas-relief avec figures Apsara prise à Angkor en 1963. Droits réservés

    La pre­mière ses­sion de l’Apsara Transdisciplinary Research Club ana­ly­sera les cir­cu­la­tion de la figure de l’Apsara et la manière dont elle s’est lar­ge­ment répan­due en Asie du Sud-Est notam­ment par le biais de la dia­spora cam­bod­gienne. Nous com­men­ce­rons par nous pen­cher sur le Ten Men Group - actifs dans les années 1960 et 1970 - et sur la manière dont ils ont uti­lisé cette figure dans cer­tai­nes de leurs oeu­vres. Puis, nous nous inté­res­se­rons à la pré­sence de la danse Apsara dans les films et publi­ci­tés tou­ris­ti­ques et sur les maniè­res dont cette figure, deve­nue sym­bole natio­na­liste du Cambodge, cir­cule aujourd’hui.

    Vera Mey (1987, Wellington, Nouvelle-Zélande) est com­mis­saire d’expo­si­tion indé­pen­dante basée à Londres. Curatrice du pro­gramme des rési­den­ces au Centre d’art contem­po­rain NTU CCA Singapour jusqu’en 2015, en 2016 elle est com­mis­saire invi­tée à Sa Sa Bassac et est bour­sière de SOAS, Université de Londres. Avec le sou­tien de la Getty Foundation elle col­la­bore au du pro­gramme Ambitious Alignments : New Histories of Southeast Asian Art, pré­senté au Mori Art Museum (Tokyo) en 2017.

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    Mercredi 28 septembre, 18h-20h

    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 2
    Un rendez-vous de l’Académie vivante
    Intervenant : Suppya Nut sur l’his­toire et la for­ma­tion de la danse Apsara.

    Shu Tit Sing, photographie d’un bas-relief avec figures Apsara prise à Angkor en 1963. Droits réservés.

    Suppya Hélène Nut est spé­cia­liste du ballet royal du Cambodge et tra­vaille étroitement avec la prin­cesse Norodom Buppha Devi, maî­tresse de danse et cho­ré­gra­phe pour la troupe du ballet royal. Elle a été direc­trice du Khmer Dance Project pour le compte de la biblio­thè­que publi­que de New York en réa­li­sant 61 vidéos sur la danse au Cambodge (inter­views d’artis­tes, cap­ta­tion de repré­sen­ta­tion de danses). Elle ensei­gne la lit­té­ra­ture cam­bod­gienne et les arts du spec­ta­cle d’Asie du Sud-Est à l’Institut natio­nal des lan­gues et civi­li­sa­tions orien­ta­les tout en pour­sui­vant ses recher­ches sur le ballet royal et le genre au Cambodge.

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    Mercredi 5 octobre, 18h-20h


    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 3
    Un rendez-vous de l’Académie vivante
    Intervenant : Jean-Pierre Couty, Maître de confé­rence à l’Université Paris-Diderot, Institut Cochin.

    Cellules cancéreuses, droits réservés.

    Jean-Pierre Couty est un immu­no­lo­giste spé­cia­lisé dans l’étude du cancer du foie. Il s’inté­resse à décryp­ter le dia­lo­gue qui s’établit entre les cel­lu­les can­cé­reu­ses du foie et les cel­lu­les du sys­tème immu­ni­taire. Comme source d’ins­pi­ra­tion, une partie de son tra­vail scien­ti­fi­que qu’il pré­tend mener comme une pièce de théâ­tre de rue pour­rait être com­paré à cer­tains aspects mys­té­rieux de cette danse Apsara. Jean-Pierre Couty vous pro­pose sim­ple­ment d’explo­rer plus en détails les mou­ve­ments ou défor­ma­tions des cel­lu­les (immu­ni­tai­res, vas­cu­lai­res et can­cé­reu­ses) lors du déve­lop­pe­ment d’un cancer et de son évolution dans le temps.

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    Jeudi 6 octobre 2016 de 18h à 21h


    Open-studio de Tran Minh Duc dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts (ate­lier 8109, 1er étage).
    Dans le cadre du pro­gramme Traverses déve­loppé avec la Cité inter­na­tio­nale des arts et la Villa Vassilieff.

    1er jour du workshop de Tran Minh Duc, Modélisation 3D, DIY & Création artistique. Droits réservés.

    Pour son open studio, Tran Min Duc expo­sera les recher­ches qu’il mène actuel­le­ment en France notam­ment aux archi­ves des Missions étrangères de Paris. L’artiste inter­roge l’his­toire des rela­tions entre le Viêt-Nam et la France à tra­vers le destin du Prince Canh, qui à l’âge de sept ans, en 1785, fut envoyé, avec le Frère catho­li­que fran­çais Pigneau de Béhaine par son père, l’empe­reur Gia Long – le fon­da­teur de la dynas­tie Nguyen, la der­nière du Viêt-Nam – à Paris pour signer une alliance avec le roi Louis XVI. Ce traité d’alliance marque le début de la colo­ni­sa­tion du Viêt-Nam par la France. Le petit prince passa cinq ans à Paris, où il montra un inté­rêt gran­dis­sant pour le Catholicisme et com­mença à se vêtir à la fran­çaise. À son retour au Viêt-Nam, il ne put se réin­té­grer com­plè­te­ment dans la vie et la culture de son propre pays. La des­ti­née du Prince Canh sym­bo­lise la frac­ture entre temps et espace, entre pou­voir poli­ti­que et tracé des fron­tiè­res, croyan­ces reli­gieu­ses et liberté de croyan­ces. Il por­tait le titre de prince d’une des plus fameu­ses dynas­ties viet­na­mien­nes mais il ter­mina sa vie, mélan­co­li­que, dans ses sou­ve­nirs de l’Occident.
    Dans l’expo­si­tion Anywhere But Here, actuel­le­ment à Bétonsalon – Centre d’art et de recher­che, Tran Minh Duc pré­sente également une œuvre liée à l’his­toire du Prince Canh.

    Tran Min Duc (1982, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam), est un artiste viet­na­mien. Il s’inté­resse au passé, à ses modes de dif­fu­sion frag­men­taire, et à la manière dont ceux-ci affec­tent notre pré­sent. Au tra­vers de sa pra­ti­que artis­ti­que, il enquête sur les carac­té­ris­ti­ques de la vie urbaine viet­na­mienne. Pour ce faire, il étudie les inte­rac­tions entre des indi­vi­dus et des sphè­res col­lec­ti­ves, entre des idées tel que le local, ou l’interne et l’étranger, l’exté­rieur.
    Il a été invité en rési­dence au Japon et au Myanmar et a par­ti­cipé à de nom­breu­ses expo­si­tions (sélec­tion) : Global Cities, Center Stage, Baltimore, États-Unis, 2014 ; 15th Anniversary : Nha San Duc, Hanoi, Viêt-Nam, 2014 ; Beyond Pressure : Festival of Performance Art, Yangon, Myanmar, 2012 ; Poetic Politic, Kadist Art Foundation, San Francisco, États-Unis, 2012 ; Tokyo Story, TWS Shibuya Gallery, Tokyo, Japon, 2012 ; Open Edit : AAA Mobile Library, San Art, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam, 2011.

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    Mercredi 12 octobre, 18h-20h


    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 4
    Un rendez-vous de l’Académie vivante
    Intervenant : Hélène Marquié, Maîtresse de confé­rence, HDR, Centre d’Etudes fémi­ni­nes, Paris VIII, sur les croi­se­ments entre genre et danse.

    Anonyme, Louis XIV en Apollon dans le Ballet de la nuit, 1653, détail. Droits réservés.

    Lors de cette inter­ven­tion, Hélène Marquié pré­sen­tera une partie de ses recher­ches qui se situent à l’inter­sec­tion des études en danse et des études de genre. Elle abor­dera tout d’abord la façon dont la pers­pec­tive du genre éclaire l’anthro­po­lo­gie de la danse ; ce qu’elle nous permet de com­pren­dre de l’his­toire du ballet en France, en sou­le­vant des paral­lè­les ou des diver­gence avec le ballet khmer ; et enfin les ques­tions sou­le­vées par les repré­sen­ta­tions du genre ou de ses sté­réo­ty­pes.

    Hélène Marquié est Maîtresse de confé­rence HDR en études de genre à l’uni­ver­sité de Paris 8, membre du LEGS, Laboratoire d’études de genre et de sexua­lité (UMR 8832). Elle est également agré­gée de bio­lo­gie et géo­lo­gie.
    Danseuse et cho­ré­gra­phe de danse contem­po­raine, ses recher­ches se situent au croi­se­ment des études en danse et des études de genre, por­tant sur les cons­truc­tions et repré­sen­ta­tions du genre et sur l’his­toire de la danse. Elle vient de publier un ouvrage
    Non, la danse n’est pas un truc de fille – Essai sur le genre en danse (Toulouse, Éditions de l’Attribut, 2016).
    Elle est membre des comi­tés de direc­tion et scien­ti­fi­que et du conseil d’orien­ta­tion de l’Institut Émilie du Châtelet. Elle par­ti­cipe depuis de nom­breu­ses années à l’ate­lier de recher­che « La danse comme objet anthro­po­lo­gi­que », CNRS/Paris 1/EPHE/Université Blaise Pascal-Clermont-Ferrand 2 / Université de Nanterre Paris Ouest.

    Plus d’infor­ma­tions ici.


    Samedi 15 octobre, 17h


    Performance When I was 6 or 7 years old in Paris (Quand j’avais 6 ou 7 ans à Paris) de Tran Minh Duc et des par­ti­ci­pants du work­shop Modélisation 3D DIY & créa­tion artis­ti­que.
    Un rendez-vous de l’Académie vivante

    Workshop « Modélisation 3D DIY & création artistique », dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.

    Au cours de cet événement, Tran Minh Duc et les par­ti­ci­pants du work­shop Modélisation 3D DIY & créa­tion artis­ti­que per­for­me­ront leurs pro­duc­tions réa­li­sées en lien avec les recher­ches de l’artiste sur le séjour du Prince Nguyễn Phúc Cảnh en France. Le prince Canh fut envoyé, à l’âge de cinq ans, en mis­sion à Versailles accom­pa­gné d’une délé­ga­tion afin de convain­cre Louis XVI de sou­te­nir la dynas­tie de son père. Son voyage bou­le­versa l’échiquier poli­ti­que de la région et les liens nais­sants entre la France et le Viêt-Nam. Les recher­ches de Tran Minh Duc s’attar­dent notam­ment sur le cos­tume porté par le prince dans un por­trait réa­lisé durant son séjour ver­saillais. Pour ce work­shop, orga­nisé à Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che et pensé comme une intro­duc­tion à un projet artis­ti­que de grande enver­gure, il tra­vailla avec les par­ti­ci­pants plus par­ti­cu­liè­re­ment autour de la coiffe du prince. 

    Tran Minh Duc (1982, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam), est un artiste viet­­na­­mien. Il s’inté­­resse au passé, à ses modes de dif­­fu­­sion frag­­men­­taire, et à la manière dont ceux-ci affec­­tent notre pré­­sent. Au tra­­vers de sa pra­­ti­­que artis­­ti­­que, il enquête sur les carac­­té­­ris­­ti­­ques de la vie urbaine viet­­na­­mienne. Pour ce faire, il étudie les inte­­rac­­tions entre des indi­­vi­­dus et des sphè­­res col­­lec­­ti­­ves, entre des idées tel que le local, ou l’interne et l’étranger, l’exté­­rieur.
    Il a été invité en rési­­dence au Japon et au Myanmar et a par­­ti­­cipé à de nom­­breu­­ses expo­­si­­tions (sélec­­tion) : Global Cities, Center Stage, Baltimore, États-Unis, 2014 ; 15th Anniversary : Nha San Duc, Hanoi, Viêt-Nam, 2014 ; Beyond Pressure : Festival of Performance Art, Yangon, Myanmar, 2012 ; Poetic Politic, Kadist Art Foundation, San Francisco, États-Unis, 2012 ; Tokyo Story, TWS Shibuya Gallery, Tokyo, Japon, 2012 ; Open Edit : AAA Mobile Library, San Art, Hô-Chi-Minh-Ville, Viêt-Nam, 2011.

    Plus d’infor­ma­tions ici.


    Mercredi 19 octobre, 18h-20h


    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 5 avec le Ballet Classique Khmer (BCK).
    Un rendez-vous de l’Académie vivante.

    Carte postale en provenance du Cambodge, représentant des danseuses Apsara. Droits réservés.

    Pour cette cin­quième séance du sémi­naire The Apsara Transdisciplinary Research Club des dan­seurs de l’asso­cia­tion du Ballet Classique Khmer" (BCK) de Paris ini­tie­ront les par­ti­ci­pants à la com­plexité et à la diver­sité ges­tuelle de la danse Apsara.

    L’asso­cia­tion Le Ballet Classique Khmer" (BCK) de Paris a pour voca­tion de faire connaî­tre, de pré­ser­ver et de trans­met­tre, aux jeunes géné­ra­tions, l’art mil­lé­naire de la danse clas­si­que cam­bod­gienne. Fondée en 1976 par SAR la Princesse Vacheahra NORODOM et par des dan­seu­ses du Ballet Royal de Phnom Penh, elle fait connaî­tre cet art classé au Patrimoine Mondial imma­té­riel par l’UNESCO au tra­vers de repré­sen­ta­tions don­nées dans toute la France et à l’étranger. L’ensei­gne­ment est assuré par des maî­tres­ses de danse répu­tées lors de séan­ces d’entraî­ne­ment heb­do­ma­dai­res. La troupe de ballet est com­po­sée de jeunes et de moins jeunes , d’homme et de femmes, cam­bod­giens, fran­çais d’ori­gine cam­bod­gienne et fran­çais. De nom­breux enfants de cam­bod­giens réfu­giés en France dans les années 1970 y trou­vent une occa­sion de retrou­ver leur raci­nes cultu­rel­les.

    Plus d’infor­ma­tions ici.


    Samedi 22 octobre 2016 à partir de 15h


    Conversation : Théâtre des mou­ve­ments en Asie du Sud-Est.
    Avec Vera Mey, Robert Vifian et Vuth Lyno.

    Moulages de masques lors d’un workshop dirigé par l’artiste en résidence de Sa Sa Art Projects , Tes Vannoring avec des étudiants au White Building, 2016. Droits réservés.

    Cette table ronde pro­pose, en usant dif­­fé­­ren­­tes échelles (per­­son­­nelle, natio­­nale, trans­­na­­tio­­nale), de pré­­sen­­ter trois enti­­tés uni­­que­­ment par l’obser­­va­­tion des mou­­ve­­ments d’inte­­rac­­tions qui les tra­­ver­­sent. L’artiste Vuth Lyno pré­­sen­­tera le projet du « Théâtre des mou­­ve­­ments » réa­­lisé à l’Artist-run space Sa Sa Art Projects à Phnom Penh au Cambodge en août 2016, en par­­te­­na­­riat avec Bétonsalon –Centre d’art et de recher­­che. Puis, Vera Mey ouvrira la dis­­cus­­sion sur une car­to­gra­phie de dif­­fé­­rents espa­­ces d’inte­­rac­­tions et d’échanges entre artis­­tes dans la région d’Asie du Sud-Est. Enfin, Robert Vifian évoquera la cons­ti­tu­tion de sa col­lec­tion et les liens qu’elle entre­tient avec sa vie et ses pro­pres mou­ve­ments inti­mes.

    Vera Mey (1987, Wellington, Nouvelle-Zélande) est une com­mis­saire d’expo­si­tion indé­pen­dante basée à Londres. Curatrice du pro­gramme des rési­den­ces au Centre d’art contem­po­rain NTU CCA Singapour jusqu’en 2015, en 2016 elle est com­mis­saire invi­tée à Sa Sa Bassac . Elle est également bour­sière de SOAS (School of Oriental and African Studies), Université de Londres, où elle com­men­cera des études doc­to­ra­les à partir du mois de Septembre. Avec le sou­tien de la Getty Foundation elle col­la­bore au pro­gramme "Ambitious Alignments : New Histories of Southeast Asian Art", qui sera pré­senté au Mori Art Museum (Tokyo) en 2017.

    Lyno Vuth (1982, Phnom Penh, Cambodge) est artiste, cura­­­teur et direc­­­teur arti­­s­ti­­­que du Sa Sa Art Projects, le seul espace de Phnom Penh qui soit auto­géré par des artis­­­tes. Il se situe dans le quar­­­tier his­­­to­­­ri­­­que connu sous le nom de “White Building”. Les pra­­­ti­­­ques artis­­­ti­­­ques de Vuth sont avant tout par­­­ti­­­ci­­­pa­­­ti­ves et col­­­la­­­bo­­­ra­­­ti­­­ves : il col­­­la­­­bore avec des com­­­mu­­­nau­­­tés cam­­­bod­­­gien­­­nes et tra­­­vaille ainsi avec des cultu­­­res qui leur sont spé­­­ci­­­fi­­­ques. Vuth a obtenu un master d’his­­­toire de l’art à l’Université d’état de New-York, Binghamton, avec le sou­­­tient de la bourse Fulbright. Vuth est en rési­­­dence à la Cité inter­na­tio­nale des arts grâce au pro­gramme « Traverses » ins­ti­tué avec Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­che à Paris (2016) , et a par­­­ti­­­cipé à l’International Art Residency à Para Site, Hong Kong (2015).

     Robert Vifian (1948, Saïgon, Viêt-Nam) est prin­ci­pa­le­ment et pro­fes­sion­nel­le­ment cui­si­nier et som­me­lier. Il a com­mencé à col­lec­tion­ner des oeu­vres d’art contem­po­rain en 1979. Sa col­lec­tion a la par­ti­cu­la­rité d’être cons­ti­tuée d’oeu­vres de jeunes artis­tes débu­tant leur car­rière. Robert Vifian a été com­mis­saire de l’expo­si­tion retros­pec­tive de David Altmejd à l’ARC Flux du Musée d’Art moderne de la ville de Paris (octo­bre 2004 à février 2005). L’expo­si­tion Anywhere But Here, pré­sente son por­trait, conçu par l’artiste Felix Félix González-Torres en 1993.

    Avec une dégus­ta­tion de café du Domaine Morère pro­­duit à Dalat (Viêt-Nam), grâce au don géné­­reux de Pierre Morère.

    Conversation : Théâtre des mou­ve­ments en Asie du Sud-Est , avec Vera Mey, Robert Vifian et Vuth Lyno, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.


    Conversation : Théâtre des mou­ve­ments en Asie du Sud-Est , avec Vera Mey, Robert Vifian et Vuth Lyno, dans le cadre de l’exposition Anywhere But Here, Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2016.

    Mardi 25 octobre 2016 de 18h à 21h, atelier 8509, 5e étage


    Open-studio de Vuth Lyno dans son ate­lier de la Cité inter­na­tio­nale des arts (Marais)
    Dans le cadre du pro­gramme Traverses déve­loppé avec la Cité inter­na­tio­nale des arts et la Villa Vassilieff.

    Image de documentation de ’Keeping Peace’, un projet mené par l’artiste Vuth Lyno. Courtesy de l’artiste, droits réservés.

    Lors de son open-studio Vuth Lyno pré­sen­tera son projet en cours Keeping Peace qui explore la mise en place et les consé­quen­ces des opé­ra­tions de main­tien de la paix au Cambodge menées par les Nations Unies. En com­bi­nant des récits per­son­nels et natio­naux qui contri­buè­rent à écrire cette page de l’his­toire, l’artiste rend compte des ten­sions et contra­dic­tions qui sont partie pre­nante de cet événement marqué à la fois par la vio­lence et par un désir pro­fond de paix.

    Lyno Vuth (1982, Phnom Penh, Cambodge) est artiste, cura­­­teur et direc­­­teur arti­­s­ti­­­que du Sa Sa Art Projects, le seul espace de Phnom Penh qui soit auto­géré par des artis­­­tes. Il se situe dans le quar­­­tier his­­­to­­­ri­­­que connu sous le nom de “White Building”. Les pra­­­ti­­­ques artis­­­ti­­­ques de Vuth sont avant tout par­­­ti­­­ci­­­pa­­­ti­ves et col­­­la­­­bo­­­ra­­­ti­­­ves : il col­­­la­­­bore avec des com­­­mu­­­nau­­­tés cam­­­bod­­­gien­­­nes et tra­­­vaille ainsi avec des cultu­­­res qui leur sont spé­­­ci­­­fi­­­ques. Vuth a obtenu un master d’his­­­toire de l’art à l’Université d’état de New-York, Bringhamton, avec le sou­­­tient de la bourse Fulbright. Vuth est en rési­­­dence à la Cité inter­na­tio­nale des arts grâce au pro­gramme « Traverses » ins­ti­tué avec Bétonsalon - Centre d’art et de recher­­che à Paris (2016) , et a par­­­ti­­­cipé à l’International Art Residency à Para Site, Hong Kong (2015).

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    Mercredi 26 octobre, 18h-20h


    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 6
    Un rendez-vous de l’Académie vivante
    Intervenant : Michael Falser, his­to­rien de l’archi­tec­ture à l’Université d’Heidelberg : « Ranimer le Ballet Royal Khmer : 1890-2015 »

    Bord du fossé des temples d’Angkor Vat dans la région de Siem Reap, © Les Archives de la Planète, autochrome 1918-1921.

    Si la notion d’héri­tage cultu­rel est cou­ram­ment abor­dée comme un concept moderne contesté – bai­gnant dans les sous-enten­dus natio­na­lis­tes, les sté­réo­ty­pes essen­tia­lis­tes cultu­rels et les lieux com­muns comme la gran­deur du passé et l’immua­ble pureté cultu­relle – elle s’est aussi vue récem­ment trans­for­mer en une proie dont l’indus­trie tou­ris­ti­que mon­dia­li­sée a pu aisé­ment pro­fi­ter. Et notam­ment, avec des consé­quen­ces désas­treu­ses, dans le cas de jeunes nations se rele­vant à peine de leur passé colo­nial et qui dis­po­sent d’un riche réper­toire cultu­rel, à la fois tan­gi­ble (des monu­ments cons­truits) et intan­gi­ble (per­for­man­ces) – d’autant plus si ces éléments sont étiquetés « Patrimoine Mondial de l’UNESCO » sans consi­dé­ra­tion pour des nar­ra­tions his­to­ri­ques paral­lè­les.
    Peu de sites his­to­ri­ques ico­ni­ques sont aussi révé­la­teurs de ces obser­va­tions que celui d’Angkor. Ce site rend en effet compte des tra­jec­toi­res trans­cultu­rel­les du patri­moine cam­bod­gien cons­trui­tes à tra­vers notam­ment les pro­ces­sus de réin­ven­tion de la France colo­niale, l’essen­tia­li­sa­tion post-colo­niale/natio­na­liste et la mar­chan­di­sa­tion du site par la mon­dia­li­sa­tion.
    Cette confé­rence s’inté­res­sera au Ballet Royal khmer vu comme per­for­mance cultu­relle et comme recons­ti­tu­tion his­to­ri­ques avec, en arrière plan, le temple d’Angkor Vat comme décor archi­tec­tu­ral.

    Michael Falser est un archi­tecte et his­to­rien de l’art autri­chien. Il est actuel­le­ment chargé de projet à la Chaire d’Histoire de l’art mon­dial au sein du Groupe d’Excellence « l’Asie et l’Europe dans un contexte mon­dial. Les dyna­mi­ques de trans­cultra­lité » à l’Université d’Heidebelberg. Ses recher­ches sur la for­ma­tion trans­cultu­relle du patri­moine d’Angkor, entre la période colo­niale fran­çaise, l’indé­pen­dance du Cambodge et la période actuelle sous l’égide du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, lui ont permis de publier des ouvra­ges sur l’his­toire de l’art et de l’archi­tec­ture et sur la for­ma­tion d’héri­tage cultu­rel dans un contexte mon­dial. Sa mono­gra­phie Angkor Wat. From Jungle Find to Global Icon. A Transcultural History of Heritage, sera publiée chez DeGruyter en 2017.

    Plus d’infor­ma­tions ici.


    Samedi 29 octobre, à partir de 15h


    Conversation : mou­ve­ments patri­mo­niaux entre dis­cours archéo­lo­gi­que et ritua­li­sa­tion.
    Avec Michael Falser, his­to­rien de l’archi­tec­ture à l’Université d’Heidelberg et Maurizio Peleggi, pro­fes­seur d’his­toire à l’Université Nationale de Singapour.

    L’atelier de moulage du Musée Sarraut (actuellement Musée National) à Phnom Penh, Cambodge, dans les années 1920. Source : Musée National du Cambodge.

    Cette dis­cus­sion pro­pose une mise en pers­pec­tive des recher­ches de Michael Falser (his­to­rien de l’archi­tec­ture à l’Université d’Heidelberg) et Maurizio Peleggi (pro­fes­seur d’his­toire à l’Université Nationale de Singapour) qui ques­tion­nent cer­tains pro­ces­sus de patri­mo­nia­li­sa­tion face aux enjeux contem­po­rains de res­ti­tu­tion et de réap­pro­pria­tion que mènent, ou aux­quels font face, de nom­breu­ses col­lec­tions et ins­ti­tu­tions muséa­les dans le monde.

    Les emprein­tes fran­çai­ses du temple d’Angkor Wat
    L’ana­lyse des rap­ports de pou­voir dis­si­mu­lés dans chaque pro­ces­sus de trans­po­si­tion d’une culture à une autre, et par­ti­cu­liè­re­ment entre l’Asie et l’Europe, est un nouvel aspect des études (trans-)cultu­rel­les. Cependant, avec un inté­rêt porté avant tout aux textes et aux images, les tech­ni­ques plus immé­dia­tes de trans­po­si­tion maté­rielle – comme le mou­lage en plâtre – font rare­ment l’objet d’étude. Si la valeur his­to­ri­que et cultu­relle de ce moyen de copie phy­si­que a été redé­cou­vert au cours de la décen­nie passée dans les musées euro­péens, sa per­ti­nence au regard des poli­ti­ques colo­nia­les de trans­po­si­tion n’a pas encore été évaluée.
    Cette pré­sen­ta­tion aura pour objet l’his­toire poli­ti­que et cultu­relle des mou­la­ges fran­çais, et plus par­ti­cu­liè­re­ment ceux réa­li­sés d’après le temple cam­bod­gien d’Angkor Vat, des pre­miè­res mis­sions d’explo­ra­tion fran­çai­ses à leur expo­si­tion dans les musées et lors des expo­si­tions colo­nia­les et expo­si­tions uni­ver­sel­les (des années 1860 aux années 1930). Nous explo­re­rons notam­ment l’hypo­thèse selon laquelle ces mou­la­ges en plâtre étaient des ‘outils de trans­po­si­tion’ puis­sants per­met­tant l’appro­pria­tion d’un patri­moine local et cons­truit des colo­nies d’Indochine sur la scène mon­diale.

     Michael Falser est un archi­tecte et his­to­rien de l’art autri­chien. Il est actuel­le­ment chargé de projet à la Chaire d’Histoire de l’art mon­dial au sein du Groupe d’Excellence « l’Asie et l’Europe dans un contexte mon­dial. Les dyna­mi­ques de trans­cultra­lité » à l’Université d’Heidebelberg. Ses recher­ches sur la for­ma­tion trans­cultu­relle du patri­moine d’Angkor, entre la période colo­niale fran­çaise, l’indé­pen­dance du Cambodge et la période actuelle sous l’égide du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, lui ont permis de publier des ouvra­ges sur l’his­toire de l’art et de l’archi­tec­ture et sur la for­ma­tion d’héri­tage cultu­rel dans un contexte mon­dial. Sa mono­gra­phie Angkor Wat. From Jungle Find to Global Icon. A Transcultural History of Heritage, sera publiée chez DeGruyter en 2017.

    Les mou­ve­ments des sta­tues iti­né­ran­tes de Bouddha
    Les images de Bouddha, véné­rées comme pal­la­diums dans les royau­mes Tai (situés dans l’actuel Laos et en Thaïlande du nord) étaient mobi­les à l’inté­rieur de cette zone géo­gra­phi­que. Leur péré­gri­na­tions, à la fois ima­gi­nai­res et fac­tuel­les, retra­cent les erran­ces légen­dai­res du Bouddha dans les régions cen­tra­les et supé­rieu­res du Mékong.
    On attri­bue à ces images iti­né­ran­tes la faculté, comme aux gran­des stars de cinéma plus tard, de servir de double pro­tec­teur face aux poten­tiel­les dif­fi­cultés que pour­raient ren­contrer les voya­geurs dans ces régions.
    Ces voya­ges périlleux, impli­quant rapts, nau­fra­ges, guer­res et désas­tres natu­rels, four­ni­rent également le maté­riel nar­ra­tif par­fait pour un genre lit­té­raire qui se déve­loppa dans les royau­mes de Lanchang et de Chiangmai au cours des XV ème et XVI ème siè­cles. Cette confé­rence vise à retra­cer le par­cours de ces images iti­né­ran­tes ainsi que la place que celles-ci occu­pent encore dans des pra­ti­ques de dévo­tion reli­gieuse et de mémoire cultu­relle.

    Maurizio Peleggi ensei­gne au dépar­te­ment d’his­toire de l’Université Nationale de Singapour depuis 1998. Il est l’auteur de nom­breux arti­cles et livres sur l’art et l’his­toire cultu­relle de la Thaïlande, parmi les­quels nous comp­tons The Politics of Ruins (2002), Lords of Things (2002), Thailand the Worldly Kingdom (2007), et, en tant qu’éditeur A Sarong for Clio (2015). Sa nou­velle publi­ca­tion, Monastery, Monument, Museum : Sites and Artifacts of Cultural Memory in Thailand , sera publié en 2017.


    Mercredi 2 novembre, à 18h à l’amphithéâtre Buffon (Université Paris-Diderot)


    Sommeil d’Or, un docu­men­taire par Davy Chou.

    Davy Chou, Le Sommeil d’Or, 2012. Droits réservés.

    Le cinéma cam­bod­gien, né en 1960, à vu son irré­sis­ti­ble ascen­sion stop­pée bru­ta­le­ment en 1975 par l’arri­vée au pou­voir des Khmers Rouges. La plu­part des films furent détruits, les acteurs furent tués et les salles de cinéma furent fer­mées et se trans­for­mè­rent plus tard en res­tau­rant ou en karaoké. Le Sommeil d’Or redonne la parole à quel­ques témoins sur­vi­vants pour réveiller l’esprit de cet âge d’or du cinéma cam­bod­gien.

    Les pro­jec­tions CinéDiderot sont gra­tui­tes et ouver­tes à tous sur réser­va­tion.


    Samedi 5 novembre, 15h-17h


    Séminaire : The Apsara Transdisciplinary Research Club, séance 7
    Un rendez-vous de l’Académie vivante

    "Love Duet", tous droits réservés.

    Pour cette séance conclu­sive du sémi­naire « The Apsara Transdisciplinary Research Club », nous rece­vrons Julie Burbage, psy­cho­lo­gue cli­ni­cienne, qui abor­dera le thème de la danse ou plutôt du corps en mou­ve­ment, comme sup­port thé­ra­peu­thi­que. Des dan­seurs du Ballet Classique Khmer (BCK) se join­dront à elle pour ini­tier les par­ti­ci­pants à la diver­sité et com­plexité des gestes de la danse Apsara.

    D’un corps à l’autre. Le mou­ve­ment dansé, occa­sion de trans­for­ma­tion.
    Dans cet exposé, nous tra­vaille­rons à partir de la mise en place d’un ate­lier dans un ser­vice de psy­chia­trie adulte avec des patients psy­cho­ti­ques. Il s’agira de réflé­chir à la façon dont, pour cer­tains patients, le mou­ve­ment dansé est l’occa­sion de faire émerger un autre rap­port au corps ; tandis que pour d’autres, un tra­vail autour de la sen­sa­tion permet de des­si­ner les contours d’une forme cor­po­relle, lors­que celle-ci est à peine ébauchée. L’appro­che psy­cha­na­ly­ti­que du corps nous per­met­tra d’éclairer les enjeux psy­chi­ques et sen­so­riels de ces trans­for­ma­tions.

    Julie Burbage est psy­cho­lo­gue cli­ni­cienne à la Maison de Santé d’Epinay et au Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale de la Poterne des Peupliers.
    Titulaire du Certificat d’Etudes Chorégraphiques en danse jazz, elle pro­pose régu­liè­re­ment des ate­liers thé­ra­peu­ti­ques autour du mou­ve­ment dansé. Actuellement doc­to­rante à l’Université Paris VII, sa recher­che porte sur les inci­den­ces des attein­tes soma­ti­ques sur le délire dans la psy­chose.

    L’asso­­cia­­tion Le Ballet Classique Khmer(BCK) de Paris a pour voca­­tion de faire connaî­­tre, de pré­­ser­­ver et de trans­­met­­tre, aux jeunes géné­­ra­­tions, l’art mil­­lé­­naire de la danse clas­­si­­que cam­­bod­­gienne. Fondée en 1976 par SAR la Princesse Vacheahra NORODOM et par des dan­­seu­­ses du Ballet Royal de Phnom Penh, elle fait connaî­­tre cet art classé au Patrimoine Mondial imma­­té­­riel par l’UNESCO au tra­­vers de repré­­sen­­ta­­tions don­­nées dans toute la France et à l’étranger. L’ensei­­gne­­ment est assuré par des maî­­tres­­ses de danse répu­­tées lors de séan­­ces d’entraî­­ne­­ment heb­­do­­ma­­dai­­res. La troupe de ballet est com­­po­­sée de jeunes et de moins jeunes , d’homme et de femmes, cam­­bod­­giens, fran­­çais d’ori­­gine cam­­bod­­gienne et fran­­çais. De nom­­breux enfants de cam­­bod­­giens réfu­­giés en France dans les années 1970 y trou­­vent une occa­­sion de retrou­­ver leur raci­­nes cultu­­rel­­les.

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