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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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    Toute per­sonne ayant besoin d’une tra­duc­tion des événements dans une langue étrangère ou en langue des signes peut nous le faire savoir 4 jours avant et nous pro­po­se­rons une tra­duc­tion simul­ta­née : publics@­be­ton­sa­lon.net

    LE CORPS ANARCHISTE : ANATOMIE DES ASSOCIATIONS VOLONTAIRES


    Un cycle de ren­contres, par Julie Pellegrin


    Henrik Olesen, Some Illustrations to the Life of Alan Turing, 2008, série de seize, impres­sion jet d’encre sur papier jour­nal, 33 x 48 cm cha­cune (détail), cour­tesy Galerie Buchholz, Berlin/Cologne/New York

    Dans le cadre de son livre à venir sur les poli­ti­ques de la per­for­mance contem­po­raine, Julie Pellegrin explore l’hypo­thèse d’une rela­tion entre pra­ti­ques per­for­ma­ti­ves et anar­chis­tes. Avec ce cycle de ren­contres, elle pro­pose de se livrer à un exer­cice d’ana­to­mie spé­cu­la­tive à partir des « Membres et l’Estomac » et de la fic­tion de corps dis­so­cié sug­gé­rée par la fable de la Fontaine.
    En bon mora­liste, Jean de La Fontaine a tôt fait de rap­pe­ler les gré­vis­tes à l’ordre et de les remet­tre dans le droit chemin – celui du tra­vail et du corps de l’État. Mais si les mem­bres n’avaient pas obéi, quelle ana­to­mie alter­na­tive auraient-il pu géné­rer ? En refu­sant de faire corps avec l’auto­rité, quel­les allian­ces iné­di­tes auraient-il pu ima­gi­ner ? Ce corps décom­posé puis recom­posé selon un prin­cipe de libre asso­cia­tion aurait-il pu être qua­li­fié d’anar­chiste ?
    La méta­phore orga­ni­que, convo­quée dans la fable, entre corps indi­vi­duel et social a connu un succès crois­sant depuis le XIXe siècle, y com­pris chez les anar­chis­tes. Mais pour ces der­niers, elle permet de repen­ser le rap­port entre indi­vidu et société en termes d’inter­dé­pen­dance, et non d’oppo­si­tion ou de repré­sen­ta­tion.
    Certaines pra­ti­ques artis­ti­ques nous pro­po­sent des formes non-hié­rar­chi­ques de rela­tion à soi et à la com­mu­nauté, à tra­vers un tra­vail com­plexe de com­po­si­tion. Cette pre­mière séance sera l’occa­sion de penser avec elles pour com­pren­dre quels corps ingou­ver­na­bles elles ren­dent pos­si­bles, et de mettre sur la table quel­ques éléments de réflexion autour du refus, du désor­dre, de l’hété­ro­gé­néité, du libre arbi­tre et de la réci­pro­cité.

    Jeudi 27 mai, 18h
    Conférence Scène d’expo­si­tion par Julie Pellegrin




    Pauline Boudry / Renate Lorenz, Moving Backwards, 2019, ins­tal­la­tion avec film 16mm trans­féré sur DVD et 47 pho­to­gra­phies, 15 min, cour­tesy Marcelle Alix, Paris et Ellen de Bruijne Projects, Amsterdam

    Jeudi 10 juin, 18h
    Le corps mutua­liste, conver­sa­tion avec la facultad – Myriam Lefkowitz et Catalina Insignares


    © Jean-Philippe Derail

    Plusieurs hypo­thè­ses de corps anar­chis­tes ont été évoquées lors de la pre­mière séance : récal­ci­trant, déhié­rar­chisé, illi­si­ble, sans fon­de­ment, dési­rant et débor­dant. Loin de cons­ti­tuer de nou­vel­les caté­go­ries, cet exer­cice d’ana­to­mie à partir des œuvres a davan­tage révélé des qua­li­tés, ou des facultés, ouver­tes à la libre asso­cia­tion.
    Cette nou­velle séance pro­pose d’explo­rer de manière plus appro­fon­die l’hypo­thèse d’un « corps mutua­liste ». À tra­vers une conver­sa­tion avec Catalina Insignares et Myriam Lefkowitz autour de leur projet en cours inti­tulé la facultad, nous débat­trons de l’arti­cu­la­tion entre art et soin, de mutua­lité et d’entraide, d’un tou­cher qui ne peut être régulé, d’une réci­pro­cité des savoirs, de la pos­si­bi­lité de faire danser l’ana­to­mie en explo­rant de nou­vel­les car­to­gra­phies du corps et une « apti­tude à tou­cher à tra­vers les autres, des autres à tou­cher à tra­vers toi, à tou­cher les autres qui te tou­chent » (Moten&Harney, The Undercommons : Fugitive Planning and Black Study).
    La facultad a été ini­tiée à La Galerie-centre d’art contem­po­rain de Noisy-le-Sec, pour­sui­vie au Pacifique-CCN de Grenoble, et sera déve­lop­pée à Bétonsalon dans les mois qui vien­nent. Ce « cabi­net de pra­ti­ques » conçu par Catalina Insignares et Myriam Lefkowitz s’adresse à des per­son­nes exi­lées et à leurs accom­pa­gnant·e·s. Il mêle pra­ti­ques soma­ti­ques, cho­ré­gra­phi­ques ou énergétiques, par­fois influen­cées par la lec­ture du tarot, l’hyp­nose ou encore la télé­pa­thie – autant de médiums qu’elles déploient pour expé­ri­men­ter d’autres formes de rela­tion à soi, aux autres et à notre envi­ron­ne­ment social.
    « À tra­vers ces expé­rien­ces sen­so­riel­les, on peut inven­ter ensem­ble des moyens de com­mu­ni­quer qui pas­sent par le corps, l’ima­gi­na­tion et la mémoire – des moyens qui ne sont pas dépen­dants de la langue et qui peu­vent s’inven­ter avec nos dif­fé­ren­ces – pas contre elles, pas sans elles, avec elles.
    L’art pour la facultad devien­drait alors un endroit où on invente des outils de com­mu­ni­ca­tion et où on se met à raconter d’autres his­toi­res au sujet de qui on est, d’où on est, et de ce que le futur pour­rait être. »

    Jeudi 24 juin, 18h
    Le corps auto­dé­ter­miné, conver­sa­tion avec Kapwani Kiwanga

    Cette troi­sième séance pro­pose d’exa­mi­ner la notion ambi­va­lente d’auto­dé­ter­mi­na­tion à l’aune du tra­vail de Kapwani Kiwanga. Nous revien­drons avec l’artiste sur sa pra­ti­que de confé­ren­ces-per­for­man­ces en fai­sant quel­ques détours par d’autres œuvres (d’Ujamaa et la vil­la­gi­sa­tion socia­liste en Tanzanie à The Marias et le droit des femmes à dis­po­ser de leur corps) pour tenter de tisser des liens entre auto­dé­ter­mi­na­tion des corps et modes de vie en auto­ges­tion, entre domi­na­tion, soin et savoirs sur les corps, et entre corps alié­nés, aliens et cyborgs.
    Fidèles à l’appro­che spé­cu­la­tive et anthro­po­lo­gi­que de Kapwani Kiwanga, nous dis­cu­te­rons de la manière dont des opé­ra­tions esthé­ti­ques de l’ordre de la dési­den­ti­fi­ca­tion, de l’assem­blage et de l’ana­chro­nisme peu­vent offrir des pistes de réflexion pour un corps – social ou indi­vi­duel – auto­dé­ter­miné.

    Kapwani Kiwanga pré­sente actuel­le­ment l’expo­si­tion Cima Cima au Crédac - Centre d’art contem­po­rain d’Ivry (jusqu’au 11 juillet 2021).

    Jeudi 8 juillet, 18h
    Le corps non per­for­mant, conver­sa­tion avec Béatrice Balcou


    Béatrice Balcou, Container #08 (Ctenolepisma lon­gi­cau­data & Henri Matisse), 2020
    Image © Julie Pellegrin, ver­nis­sage de l’expo­si­tion L’usage des riches­ses, Salle Principale, Paris

    Cette qua­trième et der­nière séance sera l’occa­sion d’un échange avec Béatrice Balcou autour de ses œuvres récen­tes et de la paru­tion de l’impor­tante mono­gra­phie qui lui est consa­crée par MER. Paper Kunsthalle*.

    Dans sa confé­rence, « Blackness and non-per­for­mance » donnée au Moma en 2015, le poète et théo­ri­cien Fred Moten for­mu­lait le concept de « non-per­for­mance ». Celle-ci ne dési­gne pas tant un refus de per­for­mer qu’un refus qua­li­fié – hau­te­ment stra­té­gi­que et poli­ti­que – de per­for­mer selon les ratio­na­li­tés nor­ma­ti­ves qui condi­tion­nent et impo­sent leurs pro­pres logi­ques comme les seules pos­si­bles et auto­ri­sées.
    Pour tenter d’appré­hen­der le tra­vail de Béatrice Balcou par le prisme de cette idée, nous effec­tue­rons des allers-retours entre de sin­gu­liè­res sculp­tu­res de verre ren­fer­mant des restes d’œuvres d’art ou des insec­tes « dévo­reurs de patri­moi­nes », un livre à paraî­tre qui met en pièces l’idée-même de mono­gra­phie pour mieux la réin­ven­ter, des céré­mo­nies réa­li­sées sans public, et d’autres « non-per­for­man­ces » en cours de pré­pa­ra­tion. Nous ver­rons com­ment, en tra­vaillant contre et à tra­vers un ensem­ble de contrain­tes (économiques, phy­si­ques, socia­les, maté­riel­les, sym­bo­li­ques, etc.), l’artiste mul­ti­plie les varia­tions sur le thème du refus et pro­pose, simul­ta­né­ment, des alter­na­ti­ves qui ins­ti­tuent leurs pro­pres règles. Enfin, nous exa­mi­ne­rons ses stra­té­gies artis­ti­ques faites de ralen­tis­se­ment, d’opa­cité, d’ano­ny­mat, d’impro­duc­ti­vité, d’échelle réduite et de vul­né­ra­bi­lité assu­més, pour iden­ti­fier la manière dont les corps – le sien, celui du public, celui des objets ou d’autres êtres non-humains – résis­tent aux injonc­tions de per­for­mance néo-libé­ra­les.

    *La ren­contre sera suivie du lan­ce­ment offi­ciel de la publi­ca­tion Ceremonies &. L’ouvrage revient sur l’ensem­ble des Cérémonies (2013-2020) en conju­guant les pro­to­co­les écrits par l’artiste, des textes d’auteur.rices (Vanessa Desclaux, Christophe Gallois, Zoë Gray, Béatrice Gross, Julie Pellegrin, Émilie Renard, Septembre Tiberghien et Eva Wittocx), ainsi que des cor­res­pon­dan­ces avec des artis­tes, res­pon­sa­bles de col­lec­tion, gale­ris­tes ou éditeur.rices – en autant de pers­pec­ti­ves à tra­vers les­quel­les on peut suivre la cho­ré­gra­phie tissée par ces sin­gu­liè­res per­for­man­ces, entre gestes de tra­vail et gestes de soin.


    THE BOOK CLUB

    
Concep­tion : Myriam Lefkowitz et Cécile Lavergne, en dis­cus­sion avec Igor Krtolica

    Créé en col­la­bo­ra­tion avec les artis­tes Jean-Philippe Derail, Thierry Grapotte, Catalina Insignares, Julie Laporte, Florian Richaud, Yasmine Youcef


    © Carol Lefkowitz

    The Book Club pro­pose une expé­rience de lec­ture sous la forme d’un dia­lo­gue entre Myriam Lefkowitz et un.e visi­teur.euse, invité.e à s’allon­ger et à fermer les yeux durant une heure : une ten­ta­tive d’accor­dage qui prend sa source dans le par­tage d’un état modi­fié d’atten­tion, proche de l’induc­tion hyp­no­ti­que. 

    Rassemblant un corpus de textes phi­lo­so­phi­ques met­tant tous en jeu des allian­ces spé­ci­fi­ques entre humains et non humains, The Book Club est une expé­ri­men­ta­tion à deux voix qui spé­cule une forme de lec­ture où penser, sentir, ima­gi­ner, rêver, s’émouvoir... s’asso­cient et génè­rent un mode de com­pré­hen­sion et de pensée alter­na­tifs – autant de nou­vel­les facultés pour appré­hen­der le monde qui vient. 

    Séances d’une heure à 11h et à 14h
    du mardi 15 au ven­dredi 18 juin
    du lundi 21 au jeudi 24 juin
    du lundi 28 au mer­credi 30 juin
    du lundi 12 au jeudi 15 juillet

    Réservez votre séance ici

    Pour toute infor­ma­tion : publics@­be­ton­sa­lon.net

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