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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • The Otolith Group, A Lure a Part Allure Apart
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  • BS n°11
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  • The Otolith Group, A Lure a Part Allure Apart

    15 juin - 23 juillet 2011

    Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che pré­sente la pre­mière expo­si­tion per­son­nelle en France d’Otolith Group, le col­lec­tif d’artis­tes lon­do­nien fondé par Kodwo Eshun et Anjalika Sagar. Investis dans l’explo­ra­tion des héri­ta­ges et des poten­tia­li­tés du film-essai, des moder­nis­mes cos­mo­po­li­tes, des futurs spé­cu­la­tifs et des scien­ces-fic­tions, The Otolith Group a déve­loppé une pra­ti­que à mul­ti­ples facet­tes inté­grant la réa­li­sa­tion de films et de vidéos, de pro­jets cura­to­riaux, de publi­ca­tions et l’élaboration de plate-formes publi­ques.

    Formant l’élément cen­tral de l’expo­si­tion, la Trilogie Otolith est com­po­sée des films-essais Otolith I (2003), Otolith II (2007) et Otolith III (2009) qui s’atta­chent au poten­tiel de moments poli­ti­ques et cultu­rels spé­ci­fi­ques pour évoquer des futurs alter­na­tifs. Projetés selon une grille horaire pré­dé­fi­nie, ils alter­nent avec des assem­bla­ges qui revi­si­tent leur confé­rence per­for­mée Communists Like Us (2006), leur essai sonore The Secret King in the Empire of Thinking (2011) et les oeu­vres de l’illus­tra­teur de ‘comics Marvel’ Jack Kirby et de l’artiste Vidya Sagar, toutes deux ayant influencé les métho­do­lo­gies de la Trilogie Otolith.

    Ces assem­bla­ges, pro­duits spé­ci­fi­que­ment pour Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che, cons­ti­tuent une expo­si­tion quasi-subli­mi­nale qui appa­raît et dis­pa­raît entre chaque séance. Le pliage d’un dis­po­si­tif tem­po­raire à l’inté­rieur d’une pro­po­si­tion scé­no­gra­phi­que ouvre alors de nou­veaux pas­sa­ges à tra­vers la cons­tel­la­tion d’allu­sions et de réfé­ren­ces d’Otolith Group. A Lure a Part Allure Apart épouse les préoc­cu­pa­tions du col­lec­tif autour des dis­jonc­tions de la tem­po­ra­lité et des scien­ces-fic­tions du pré­sent alter­na­tif.

    Horaires des pro­jec­tions :
    Otolith I : 11h00, 13h40, 16h20
    Otolith II : 11h30, 14h10, 16h50
    Otolith III : 12h40, 15h20, 18h00

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    Vue de l’exposition "The Otolith Group, A Lure a Part Allure Apart" avec Otolith II, 48 mn, 2007. Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2011. Image : Aurélien Mole

    Otolith I se déroule au 22ème siècle, lors­que les hommes ne sont plus à même de sur­vi­vre sur terre et sont ainsi contraints de vivre dans un état de per­ma­nente micro­gra­vité à bord de la Station spa­tiale inter­na­tio­nale (SSI). Otolith I est narré par l’exo-anthro­po­lo­gue Dr Usha Adebaran Sagar, future des­cen­dante d’Anjalika Sagar. À tra­vers sa recher­che dans des archi­ves de médias éteints, Adebaran Sagar recons­truit la vie comme elle était sur terre. Dans la mise en scène d’Otolith I, l’angoisse et la dépres­sion qui ont émergé des mani­fes­ta­tions en 2003 contre la Coalition sou­te­nant l’inva­sion de l’Iraq sont mises en paral­lèle avec la ren­contre à Moscou en 1973 entre la cos­mo­naute russe Valentina Tereshkova – pre­mière femme à orbi­ter autour de la terre – et Anasuya Gyan-Chand – Présidente de la Fédération natio­nale des femmes indien­nes ; évoquant ainsi
    l’ape­san­teur de l’inti­mité étrangère.
    Relaté par Dr. Adebaran Sagar, Otolith II quitte l’agra­vi­ta­tion de la SSI pour com­pa­rer la com­pres­sion hyper­gra­vi­ta­tion­nelle de Dharavi, immense bidon­ville de Mumbai, au plan d’urba­nisme du milieu du 20ème siècle que cons­ti­tue Chandigarh. Otolith II explore la pres­sion endu­rée par les citoyens habi­tant dans ces ver­sions contras­tées et com­pé­ti­ti­ves de la ville de demain. Des moments contem­po­rains de la vie vécue dans l’ombre du com­plexe hyper­struc­turé du Corbusier sont jux­ta­po­sés avec des scènes de tra­vail imma­té­riel sur les pla­teaux de tour­nage de Film City à Mumbai et dans les usines de Dharavi. Le film exa­mine et res­sus­cite les frag­ments trans­tem­po­rels des moder­nis­mes post-indé­pen­dants à tra­vers les allian­ces invo­ca­tri­ces du futur
    entre le fémi­nisme socia­liste, les pro­jets sécu­lai­res neh­ru­viens et la soli­da­rité trans­na­tio­nale ; ceci dans le but d’assem­bler un zodia­que des pos­si­bles dans le temps pré­sent.
    Otolith III habite les poten­tia­li­tés laten­tes du script de Satyajit Ray pour son film jamais réa­lisé, The Alien. Écrit en 1967, The Alien aurait été le pre­mier film de science-fic­tion à se dérou­ler en Inde. Otolith III retourne en 1967 pour pro­po­ser une tra­jec­toire alter­na­tive dans laquelle des pro­ta­go­nis­tes fic­tifs de The Alien confron­tent Ray et ten­tent de se saisir des moyens de pro­duc­tion afin de se déga­ger de leur état ina­chevé. Reconfigurant des séquen­ces visuel­les et orales de qua­torze films de Ray ; s’appuyant sur les visua­li­sa­tions de Jack Kirby pour l’inter­pré­ta­tion non réa­li­sée du roman de Roger Zelazny Lord of Light (1967) ; et s’ins­pi­rant de la métho­do­lo­gie de Notes pour un film sur l’Inde (Pier Paolo Pasolini, 1968), Otolith III se pro­pose comme
    un ‘pre­make’ (une expres­sion emprun­tée à Chris Marker dési­gnant un remake rea­lisé avant l’ori­gi­nal) du film de Ray.

    Programmé pour appa­raî­tre après la pro­jec­tion d’Otolith I, le pre­mier assem­blage d’une série de trois élaborée pour A Lure a Part Allure Apart revi­site l’oeuvre d’Otolith Group Communists Like Us (2006). Conçue comme des notes vers l’élaboration d’Otolith II, Communist Like Us met en dia­lo­gue des pho­to­gra­phies de délé­ga­tions sovié­ti­ques et maoïs­tes de l’inter­na­tio­na­lisme socia­liste ; la conver­sa­tion sous-titrée entre l’acti­viste et phi­lo­so­phe Francis Jeanson avec Véronique, son étudiante maoïste jouée par Anna Wiazemsky dans le film La Chinoise (Jean-Luc Godard, 1967) ; et les com­po­si­tions musi­ca­les de Cornelius Cardew et Ennio Moricone.

    Dans le pre­mier assem­blage, un mon­tage sonore isolé d’une séquence d’Otolith II, qui com­pare le tra­vail d’employés confec­tion­nant des por­te­feuilles avec celui effec­tué sur le tour­nage d’une publi­cité pour des ser­vi­ces finan­ciers, est mis en rela­tion avec les sous-titres du dia­lo­gue de La Chinoise. Fonctionnant comme une pré­face alter­na­tive à Otolith II, cet assem­blage scripto-oral invite une ren­contre entre les tem­po­ra­li­tés des pro­jec­tions com­mu­nis­tes et les pré­ca­ri­tés de l’indus­trie contem­po­raine et du tra­vail imma­té­riel.
    Commençant après la conclu­sion d’Otolith II, le second assem­blage est l’essai sonore The Secret King in the Empire of Thinking (2011). Conté par Anjalika Sagar, cet essai est une re-des­crip­tion, ins­tal­lée dans un
    futur indé­ter­miné, des visua­li­sa­tions de Jack Kirby com­man­dées en 1978 pour le film irréa­lisé Lord of Light, basé sur le roman éponyme de science-fic­tion de Roger Zelazny paru en 1967. Créé deux ans après la sortie d’Otolith III, dans lequel les illus­tra­tions science-fic­tion­nel­les de Kirby jouaient un rôle essen­tiel, The Secret King in the Empire of Thinking est révé­la­teur de la pro­pen­sion d’Otolith Group à cons­tam­ment revi­si­ter ses cons­tel­la­tions de réfé­ren­ces afin d’invo­quer les temps et espa­ces fan­to­ma­ti­ques. The Secret King in the Empire of Thinking anti­cipe le troi­sième assem­blage et pro­pose un der­nier pli dans la spatio-tem­po­ra­lité de l’expo­si­tion. Apparaissant après la conclu­sion d’Otolith III, une pro­jec­tion annonce une com­mande de l’Institut Pour Les Cultures Extraterrestres en 2014 inti­tu­lée Protocol Division, Biohazard Facility For Visitation Sector 7, Quadrant 6, Naxalbari, Bengal. Cette fic­tion ins­ti­tu­tion­nelle s’est dépla­cée de son contexte ini­tial, Otolith III, afin de four­nir un cadre aux oeu­vres de Jack Kirby et Vidya Sagar ren­dues visi­ble, le temps de cet assem­blage, dans deux endroits de l’espace de Bétonsalon. Les sept pas­tels de Sagar et les dix impres­sions pho­to­gra­phi­ques de Kirby sont connec­tés par une série de numé­ros pro­je­tés, de titres ima­gi­nai­res et de dates pros­pec­ti­ves, le tout opé­rant pour situer les oeu­vres de Sagar et Kirby au sein des fic­tions de l’expo­si­tion. En reliant des mémoi­res dif­fé­rées avec des pré­sen­ces anti­ci­pées et en réor­don­nant scripts et sons avec images et voix, la scé­no­gra­phie de A Lure a Part Allure Apart se révèle comme le cycle infer­nal d’un uni­vers imbri­qué.

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