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  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
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  • Tiphaine Calmettes, Soupe Primordiale

    Exposition du 20 mai au 23 juillet 2022
    Ouverture le 19 mai, à partir de 16h

    Commissaire : Émilie Renard

    Tiphaine Calmettes réa­lise un nouvel ensem­ble de sculp­tu­res où l’on peut s’asseoir et goûter une larme de kom­bu­cha, boire une tisane de fleurs gardée au chaud dans le ventre d’une gar­gouille, se servir un bouillon au creux de croû­tes de pain, sentir les efflu­ves tièdes de toute cette cui­sine, suivre les filets d’eau baver de la gueule d’un mons­tre, obser­ver la lumi­no­sité ocre passée au filtre d’une mère de kom­bu­cha des­sé­chée, palper les anfrac­tuo­si­tés ter­reu­ses des sur­fa­ces autour…


    Vue du chan­tier col­lec­tif de La terre embrasse le sol de Tiphaine Calmettes,
    ENS Lyon, 2019, terre crue.
    Photo : Tiphaine Calmettes.

    Ces sculp­tu­res sont des assem­bla­ges d’expé­rien­ces pré­cé­den­tes, œuvres ou rebus, qui n’ont pas fini leurs méta­mor­pho­ses : cer­tai­nes matiè­res, sou­mi­ses à leur propre iner­tie et à l’usure, glis­sent sous leur propre poids, ou bien, sen­si­bles à la cha­leur, elles suin­tent, cra­quel­lent, s’évaporent ; toutes sont vouées à se trans­for­mer encore après l’expo­si­tion. Qu’elles soient façon­nées par des mains habi­les ou lais­sées dans leur état brut, elles pour­sui­vent seules des trans­for­ma­tions invo­lon­tai­res. Ces formes sou­ples n’ont pas seu­le­ment ingéré les dif­fé­ren­tes stra­tes du tra­vail de l’artiste, elles bras­sent aussi des motifs d’époques loin­tai­nes – usten­si­les anthro­po­mor­phes, végé­taux rocailleux, bêtes aux becs ver­seurs… – c’est tout un bes­tiaire mons­trueux extrait d’une sorte d’his­toire natu­relle ima­gi­naire.


    Sculpture en cours de pro­duc­tion pour l’expo­si­tion Soupe Primordiale de Tiphaine Calmettes, Les 8 Pillards, Marseille, 2022.
    Photo : Tiphaine Calmettes.

    La " soupe pri­mor­diale " est un terme asso­cié à une théo­rie scien­ti­fi­que selon laquelle la vie sur terre serait le résul­tat d’une géné­ra­tion spon­ta­née issue d’un milieu suf­fi­sam­ment pois­seux et tiède pour faire éclore du vivant. Dans cette soupe pri­mor­diale, c’est tout un écosystème qui se main­tient en vie. Ces sculp­tu­res sen­so­riel­les, comme sor­ties d’une cui­sine tro­glo­dyte, font de Bétonsalon un lieu habi­ta­ble. Avec elles, Bétonsalon s’ins­talle dans une forme de domes­ti­cité tel­lu­ri­que.

    Une expo­si­tion copro­duite par AWARE : Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, pour le prix 2020.

    En par­te­na­riat avec d.c.a, asso­cia­tion fran­çaise de déve­lop­pe­ment des cen­tres d’art contem­po­rain


    Mère de kom­bu­cha dans l’ate­lier de Tiphaine Calmettes durant sa rési­dence au Centre d’art contem­po­rain d’Ivry - le Crédac, 2021.
    © Adagp, Paris, 2022. Photo : Studio Kiösk.

    Biographie

    Tiphaine Calmettes tra­vaille à habi­ter et aviver les fic­tions qui façon­nent notre rap­port au ter­ri­toire. À tra­vers la pra­ti­que de la sculp­ture, de l’ins­tal­la­tion et de la per­for­mance, elle cher­che une mise en mou­ve­ment aussi bien des formes que de ses recher­ches. Une manière d’envi­sa­ger le pro­ces­sus de pro­duc­tion comme un orga­nisme vivant en rela­tion directe avec les espa­ces qui l’accueillent, les êtres qui le ren­contrent et vice-versa. Elle s’atta­che tout d’abord à déve­lop­per une forme de vie et d’orga­ni­cité dans ses tra­vaux. Son inté­rêt s’est ensuite étendu à l’ani­ma­tion des arte­facts aussi bien dans leurs rela­tions aux usages qu’à leur milieu, c’est-à-dire, la manière dont la pro­duc­tion d’objets et d’archi­tec­tu­res sont animés à la fois par les espè­ces vivan­tes ou les énergies qui les habi­tent, ainsi que par les inte­rac­tions phy­si­ques ou psy­chi­ques qu’elles entre­tien­nent avec ce qui les entoure.
    Son pro­ces­sus de créa­tion est un objet de conver­sa­tion avec l’his­toire des savoir-faire et leur réac­ti­va­tion dans le contexte pré­sent. Ainsi, atten­tive au contexte de pro­duc­tion de son tra­vail, Tiphaine Calmettes col­la­bore avec dif­fé­rents arti­sans (rocailleur, alchi­miste...). Les tech­ni­ques non for­mel­les, réver­si­bles, éphémères ins­tal­lent l’ani­ma­tion de forme de vie à tra­vers des actions per­for­ma­ti­ves. Sous la forme de « nar­ra­tions comes­ti­bles » ses objets et ses récits pren­nent vie en revi­si­tant le par­tage, la com­men­sa­lité, à tra­vers les saveurs et les ren­contres.
    Tiphaine Calmettes (née en 1988) vit et tra­vaille à Aix-en-Provence. Elle est lau­réate du Prix Aware 2020. Ses œuvres ont été expo­sées notam­ment à La Panacée MOCO (Montpellier), à la Zoo gale­rie (Nantes), au Kunstwerk Carlshütte (Büdelsdorf, Allemagne), à l’École nor­male supé­rieure de Lyon, avec la Biennale de Lyon 2019. En 2020-2021, elle a exposé au Centre céra­mi­que contem­po­raine La Borne (Henrichemont), au Centre International d’Art et du Paysage – Île de Vassivière (Beaumont-du-Lac) ; elle a également été en rési­dence aux Laboratoires d’Aubervilliers et au Centre d’art contem­po­rain d’Ivry - le Crédac. En 2022 Tiphaine Calmettes a par­ti­cipé à l’expo­si­tion col­lec­tive Pionnières à la Zoo gale­rie à Nantes.


    Vue de l’expo­si­tion de Tiphaine Calmettes Par le chant gron­dant des vibra­tions autour, Centre inter­na­tio­nal d’art et du pay­sage, Île de Vassivière, 2021.
    © Adagp, Paris, 2022. Photo : Tiphaine Calmettes.

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