fr / en

  • Calendrier
  • En cours
  • À venir
  • Publics
  • À propos
  • Publications
  • Informations pratiques
  • Archives Bétonsalon
  • Villa Vassilieff
  • Newsletter
  • Rechercher
  • Colophon
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • Bétonsalon - centre d'art et de recherche

    9 esplanade Pierre Vidal-Naquet

    75013 Paris
    +33.(0)1.45.84.17.56
    Adresse postale
    Bétonsalon - centre d'art et de recherche
    Université de Paris
    5 rue Thomas Mann
    Campus des Grands Moulins
    75205 Paris Cédex 13
  • Insolubles solides
  • Evénements
  • Images
  • Insolubles solides

    15 novembre 2008 - 24 janvier 2009
    JPEG - 107 ko
    Vue de l’exposition « Insoluble solides », Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2008-2009. Image : Aurélien Mole

    Nina Beier et Marie Lund, Cyril Dietrich, Francesco Gennari, Franz Gertsch, Aurélien Mole, Blinky Palermo, Dan Peterman, Frédéric Pradeau, Wolfgang Schindler

    Un projet de Cyril Dietrich

    Avec Insolubles soli­des, Cyril Dietrich, nous pro­pose de décou­vrir l’échantillon d’une col­lec­tion per­son­nelle pos­si­ble ras­sem­blant quel­ques oeu­vres réa­li­sées en Europe depuis les années 70. Pour lui, ces oeu­vres conser­ve­raient leur carac­tère pro­blé­ma­ti­que, dans la mesure où elles auraient su main­te­nir leur rap­port essen­tiel­le­ment com­plexe au monde. De ce fait, elles témoi­gnent d’une pos­ture incer­taine des auteurs face à leur désir ou bien leur néces­sité de faire, sans trahir la nature pro­fon­dé­ment indé­chif­fra­ble de ce qui se pré­sente à eux. Plus que d’autres, ces oeu­vres par­ta­gent la qua­lité géné­reuse de ne pas nous impo­ser un temps de lec­ture défini. Ainsi, elles nous per­met­tent (ou nous obli­gent) de négo­cier la vitesse, la durée et la tra­jec­toire de notre contem­pla­tion.

    JPEG - 100.3 ko
    Vue de l’exposition « Insoluble solides » avec Cyril Dietrich, Sans titre, 2008. Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2008-2009. Image : Aurélien Mole

    L’expo­si­tion Insolubles soli­des peut être appré­hen­dée à la lec­ture des mots de Francis Ponge dans Proêmes (Ed. Gallimard, 1948) :

    La forme du monde

    Il faut d’abord que j’avoue une ten­ta­tion abso­lu­ment char­mante, longue, carac­té­ris­ti­que, irré­sis­ti­ble pour mon esprit.
    C’est de donner au monde, à l’ensem­ble des choses que je vois ou que je conçois pour la vue, non pas comme le font la plu­part des phi­lo­so­phes et comme il est sans doute rai­son­na­ble, la forme d’une grande sphère, d’une grande perle, molle et nébu­leuse, comme bru­meuse, ou au contraire cris­tal­line et lim­pide, dont comme l’a dit l’un d’eux le centre serait par­tout et la cir­confé­rence nulle part, ni non plus d’une "géo­mé­trie dans l’espace", d’un incom­men­su­ra­ble damier, ou d’une ruche aux innom­bra­bles alvéo­les tour à tour vivan­tes et habi­tées, ou mortes et désaf­fec­tées, comme cer­tai­nes églises sont deve­nues des gran­ges ou des remi­ses, comme cer­tai­nes coquilles autre­fois atte­nues à un corps mou­vant et volon­taire de mol­lus­que, flot­tent vidées par la mort, et n’héber­gent plus que de l’eau et un peu de fin gra­vier jusqu’au moment où un ber­nard-l’her­mite les choi­sira pour habi­ta­cle et s’y col­lera par la queue, ni même d’un immense corps de la même nature que le corps humain, ainsi qu’on pour­rait encore l’ima­gi­ner en consi­dé­rant dans les sys­tè­mes pla­né­tai­res l’équivalent des sys­tè­mes molé­cu­lai­res et en rap­pro­chant le téles­co­pi­que du micro­sco­pi­que.

    Mais plutôt, d’une façon tout arbi­traire et tour à tour, la forme de choses les plus par­ti­cu­liè­res, les plus asy­mé­tri­ques et de répu­ta­tion contin­gen­tes (et non pas seu­le­ment la forme mais toutes les carac­té­ris­ti­ques, les par­ti­cu­la­ri­tés de cou­leurs, de par­fums), comme par exem­ple une bran­che de lilas, une cre­vette dans l’aqua­rium natu­rel des roches au bout du môle du Grau-du-Roi, une ser­viette-éponge dans ma salle de bain, un trou de ser­rure avec une clef dedans.
    Et à bon droit sans doute peut-on s’en moquer ou m’en deman­der compte aux asiles, mais j’y trouve tout mon bon­heur.
    1928.

    Télécharger le dos­sier de presse

  • Vue de l’exposition « Insoluble solides »
    Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2008-2009. Image : Aurélien Mole
  • Vue de l’exposition « Insoluble solides » avec Cyril Dietrich
    Sans titre, 2008. Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris, 2008-2009. Image : Aurélien Mole
  • Partager

    Archives Bétonsalon