Évènements
Vendredi 3 mai, de 16h à 21h
Ouverture de l’exposition à Bétonsalon
Samedi 4 mai, de 18h à 22h
Ouverture de l’exposition à Pauline Perplexe
Vendredi 17 mai, de 15h à 18h
Béton Book Club : séance d’arpentage de The Promise of Happiness, de Sara Ahmed (2010), en anglais
The Promise of Happiness est une critique culturelle provocante de l’injonction au bonheur. L’ouvrage interroge ce qui se passe lorsque nous conditionnons nos désirs et même notre propre bonheur à celui des autres : « Je veux juste que tu sois heureux·se », « Je suis heureux·se si tu es heureux·se ». En combinant la philosophie et les études culturelles féministes, Sara Ahmed révèle le travail affectif et moral à l’œuvre dans l’injonction au bonheur, l’attente selon laquelle nous serons heureux·ses si nous prenons part à ce qui est considéré comme bon, et qu’en étant heureux·se nous-mêmes, nous rendrons les autres heureux·ses. Ahmed soutient que le bonheur est une promesse qui nous oriente vers certains choix de vie et nous éloigne d’autres. Le bonheur est promis à celleux qui sont prêt·es à vivre leur vie de la bonne manière. Ahmed s’appuie sur l’histoire intellectuelle du bonheur, depuis les récits classiques de l’éthique en tant que vie bonne, en passant par les écrits du XVIIe siècle sur l’affect et les passions, les débats du XVIIIe siècle sur la vertu et l’éducation, et l’utilitarisme du XIXe siècle. Elle s’associe aux critiques féministes, antiracistes et queer qui ont montré comment le bonheur est utilisé pour justifier l’oppression sociale et comment la remise en question de l’oppression est parfois source de malheur. En lisant des romans et des films tels que Mrs. Dalloway, The Well of Loneliness, Bend It Like Beckham et Children of Men, Ahmed examine le sort de personnages tels que la féministe rabat-joie, l’homosexuel malheureux, la femme noire en colère et l’immigré mélancolique. À travers ses lectures, elle soulève des questions critiques sur l’ordre moral imposé par l’injonction au bonheur.
Sara Ahmed est une écrivaine féministe et une chercheuse indépendante. Elle travaille à
l’intersection des études féministes, queer et raciales. Ses recherches portent sur la façon
dont les corps et les mondes prennent forme, et sur la façon dont le pouvoir est assuré et
remis en question dans la vie quotidienne ainsi que dans la culture institutionnelle.
Méthode de lecture collective issue de la lutte ouvrière, l’arpentage est une méthode de découverte à plusieurs d’un ouvrage, en vue de son appropriation critique.
Samedi 25 mai, de 15h à 16h30, à Bétonsalon
Lancement de l’ouvrage La Part affective (Paraguay Press) de Sophie Orlando et conversation avec Émilie Renard et Elena Lespes Muñoz
Et pour les parent·es qui viennent avec leurs enfants, en parallèle, Beep beep ! : atelier flipbook, entre enfants, à partir de 5 ans
Dans La Part affective, Sophie Orlando chronique les transformations récentes du métier et de la vie d’enseignante. Son texte raconte les porosités qui se révèlent aujourd’hui dans les écoles d’art entre savoirs légitimes et savoirs minorisés. Il rassemble des voix d’artistes, des monologues intérieurs, des notes de cours, des contributions d’étudiant·es pour expliciter la fabrique des liens pédagogiques aujourd’hui, la manière dont ils reposent avant tout sur la circulation des affects. L’articulation de l’intime et du politique rend dès lors possible l’écriture d’un récit renouvelé de l’art.
Sophie Orlando est autrice, historienne de l’art et chercheure, professeure en histoire et théories de l’art à l’École Nationale Supérieure, Villa Arson, Nice. Elle tente de comprendre la fabrique des savoirs artistiques et les processus de leur dénormalisation. Elle a publié de nombreux articles sur les politiques identitaires, les Black studies et l’art contemporain en Grande-Bretagne (Revue de l’art, Muséologie) et en particulier sur le British Black Art (Critical Interventions, Critique d’art). Elle a conduit la monographie de l’artiste Sonia Boyce, Thoughtful Disobedience (Les presses du réel / Villa Arson). Elle a également co-édité un numéro des Cahiers du Mnam intitulé « Globalisées, mondialisées, contemporaines. Pratiques, productions et écritures de l’art aujourd’hui, 2013 ». En tant que chercheure du programme AHRC « Black Artists and Modernism » (2015-2018, UAL, Middlesex University, Londres), elle co-dirige avec l’artiste susan pui san lok et le commissaire Nick Aikens le colloque, puis l’ouvrage numérique Conceptualism : Intersectional Readings, International Framings (Van Abbemuseum, 2019). Depuis 2019, elle participe aux approches critiques de l’éducation artistique. Elle dirige une édition numérique et une collection d’ouvrages « La surface démange » à propos des pédagogies critiques, institutionnelles et alternatives en art.
de 17h à 18h30, à la Fondation Pernod Ricard
Lancement de Pour des écoles d’art féministes ! (2024), ouvrage collectif coédité par l’ESACM et Tombolo Presses
Au programme : Présentation, lectures, discussion et tamponnage des ouvrages avec Sophie Lapalu, Michèle Martel et Clémentine Palluy en charge de la conception éditoriale ainsi qu’une partie des contributeur·ices de l’ouvrage : T*Félixe Kazi-Tani, Gærald Kurdian, Vinciane Mandrin, Sophie Orlando, Émilie Renard et Liv Schulman.
Le livre : Retranscrire un cycle de conférences, entretiens, workshops et groupes de discussion féministes intersectionnels dans une école d’art s’avère crucial pour partager des outils d’émancipation et bousculer les critères implicites qui structurent nos regards et nos pratiques (identification aux normes visuelles occidentales, représentations romantico-capitalistes de l’artiste-auteur*rice…). Il nous apparaît primordial de donner la parole aux artistes et à celleux qui les soutiennent sur leurs manières d’appréhender les relations de pouvoir voire de les déjouer.
Cet ouvrage a pour premier objet de partager les contenus accueillis et produits à l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole entre 2017 et 2022. Il est aussi l’occasion de travailler avec un groupe d’étudiant*es, d’artistes et de chercheureuses, pour penser la manière d’élaborer collectivement des invitations mais aussi l’élaboration de l’ouvrage ; il est un outil pour un travail pédagogique collectif et idéalement horizontal au cœur d’une institution hiérarchisée et hiérarchisante. Les invitations, la transcription et l’édition des textes se sont faits en commun.
Conception éditoriale : Lilith Bodineau, Adèle Bornais, Nelly Catheland, Charlotte Durand, Martha Fely, Lola Fontanié, Eulalie Gornes, Chloé Grard, Sophie Lapalu, Eden Lebegue, Michèle Martel, Sarah Netter, Clémentine Palluy, Mauve Perolari, Simon Pastoors, Rune Segaut, Danaé Seigneur
Textes : Nino André & Vinciane Mandrin, Rachele Borghi, Tadeo Cervantes, Adiaratou Diarrassouba, Kaoutar Harchi, T*Félixe Kazi-Tani, Nassira Hedjerassi, Gærald Kurdian, H.Alix Sanyas, Sophie Orlando, Émilie Renard, Liv Schulman, Danaé Seigneur, Pau Simon
Conception graphique : Morgane Masse
Co-édition : Esacm / Tombolo Presses
300 pages
Première édition : 700 exemplaires
Samedi 15 juin— dans le cadre du Treize’Estival
de 14h30 à 16h30 : Tape a Nap : atelier de peinture au scotch, entre adultes
à 16h30 : restitution de la résidence Art pour Grandir #followmoistp de Gwendal Coulon avec les élèves du collège Évariste Galois (75013), suivie d’une visite médiée par les jeunes de l’exposition « SOFARSOGOOD » de Sylvie Fanchon à l’attention des familles
de 17h30 à 18h30 : visite de l’exposition par l’équipe de Bétonsalon, dans le cadre d’une RandoTram avec Tram – réseau art contemporain Paris / Île-de-France
de 17h à 19h : lancement du livre Mémoire de l’oublieur (Les commissaires anonymes) de Charlie Boisson, cuisson et dégustation d’oublies
Dans l’ouvrage Mémoire de l’oublieur, l’artiste Charlie Boisson ressuscite la tradition carnavalesque des oublies, pâtisseries cérémonielles, entre la gaufre et l’hostie, qui invoquent le folklore des fêtes médiévales et une iconographie ecclésiastique détournée. Ce livre ravive la figure de ces vendeurs ambulants singuliers qui allaient jusqu’à parier leur marchandise auprès des plus audacieux. En étudiant les symboles des motifs qui ornent les palettes des moules à oublies, Charlie Boisson revisite l’outil, ses formes et son iconographie dans un processus créatif collaboratif. Lors d’une résidence au centre d’art le Creux de l’Enfer à Thiers en 2021, il est rejoint par des volontaires thiernois, mais aussi par l’illustrateur Arnaud Descheemacker et le forgeron Pierre Pagès. Avec elles et eux, il redonne à l’objet sa charge culturelle et sa fonction d’ustensile lors de cuissons publiques sur le marché de la ville. L’ouvrage, prolongé par des articles de Yoann Dumel-Vaillot et Elsa Vettier, s’attarde sur la dimension ludique de cette coutume, mais aussi à toute la symbolique qui traverse l’objet à travers les siècles. Afin de célébrer le lancement de la publication dans l’humour et le partage caractéristiques de cette coutume populaire, Charlie Boisson propose une cuisson et dégustation d’oublies devant Bétonsalon à l’occasion du TREIZE’ESTIVAL.
Né en 1980, Charlie Boisson est diplômé de l’École des beaux-arts de Saint-Étienne en 2005 ; il vit et travaille à Paris où il enseigne (Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Son travail de sculpteur a été présenté en 2018 à la 68e édition de la Jeune Création et a bénéficié d’une double exposition personnelle, La pantoufle invertie, à la galerie Tator et à Bikini, à Lyon. En 2017, il a pris part au Parcours St Germain et a figuré dans la sélection du 61e Salon de Montrouge en 2016. Il a également participé à la biennale off de Rennes à 40mcube en 2016 ainsi qu’au projet Open sky museum dans le cadre du programme « + de réalité » au Beaux-arts de Nantes en 2013. Sa dernière exposition personnelle, Coincés, s’est tenue en 2022 avec le cabinet ABW Warnant Architect, au Parc Saint-Léger à Nevers, et plusieurs projets collectifs ont depuis montré son travail, notamment à l’espace Voltaire du Fonds de dotation Emerige dans le cadre de l’exposition Transfuges, ou bien en 2022 à Pauline Perplexe pour l’exposition Cette inondation là, mais en mieux. Son projet Les moules a oublies a vu le jour en 2021 à la suite d’une résidence et d’une exposition au Creux de l’Enfer, à Thiers, puis à La serre à Saint-Etienne.
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